Juliette Labous : « J'ai battu mon record »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Juliette Labous a atteint son objectif en prenant ce mardi la 13e place du Championnat du Monde Elites Femmes du contre-la-montre, disputé entre Wattens et Innsbruck (Autriche) sur une distance de 27,7 kilomètres (voir classement). La Française, qui n'a pas encore fêté ses 20 ans, fait ainsi mieux que l'an passé à Bergen (14e). Dans l'aire d'arrivée, elle a confié sa satisfaction à DirectVelo

DirectVelo : Comment analyses-tu ton contre-la-montre ?
Juliette Labous : J'avais vraiment de bonnes jambes. J'ai réussi à bien garder la puissance que je voulais. Pour une fois mon capteur de puissance a bien marché et j'ai pu respecter mon tableau de marche. J'ai dû battre mon record de puissance sur un chrono, c'est la preuve que j'étais bien. D'habitude, je pars trop vite et il m'en manque sur la fin. 

Quel était ton objectif au départ ?
Je voulais faire un Top 15 comme j'avais fait 14e l'an dernier. En tout cas, je suis contente de moi. Je me suis vraiment fait plaisir sur le chrono et ce n'est pas souvent qu'on peut dire ça.

« UN TRACE POUR DE GROSSES MOYENNES »

Que t'inspirait le parcours ?
C'est un tracé pour de grosses moyennes. C'est mon premier chrono où la victoire se joue à 47 km/h de moyenne, ça fait beaucoup. J'ai essayé de tout donner dans les bosses. C'est là où je pouvais gagner du temps.

C'est ton deuxième grand Championnat après le Championnat d'Europe...
J'avais un mauvais souvenir de Glasgow. Aujourd'hui, c'était le jour et la nuit par rapport à mes sensations de Glasgow où je n'étais pas bien du tout. J'étais encore cramée du Giro (dix étapes, NDLR), je manquais de fraîcheur mais j'avais quand même réussi à faire 12e. Ca fait une semaine seulement que je me sens vraiment bien. C'est le Giro qui commence à payer et tout le monde me dit que ça paiera encore dans les années prochaines.

Comment t'es tu préparée pour ce contre-la-montre ?
J'ai commencé par une grosse semaine dans les Alpes, vers Bourg d'Oisans (Isère), pour préparer d'abord la route. J'ai enchaîné par une semaine à Saint-Quentin-en-Yvelines pour le stage de l'équipe de France complètement consacré au chrono. Grâce à ce stage, j'étais bien posée sur le vélo. Rentrée chez moi, j'ai fait les intensités sur mon vélo de chrono et les sorties avec des bosses pour préparer la course en ligne.

« ILS SONT LA-DEDANS A FOND »

Qu'est-ce qui te plait dans le chrono ?
C'est d'abord le dépassement de soi. Il n'y a pas que la force, il y a aussi le mental qui rentre en jeu. C'est une discipline qui se travaille et où on peut toujours progresser. On peut toujours améliorer les petits détails.

Qu'est-ce que tu peux encore améliorer ?
La position ça s'améliore toujours, la gestion de l'effort également. Et surtout, reprendre de la force pour les descentes, les faux-plats et le plat.

Chez Sunweb, il y a une culture du contre-la-montre ?
Les Néerlandaises sont un peu les spécialistes du chrono. Avec Ellen (Van Dijk), Leah Kirchmann, Lucinda Brand qui sont super fortes ou même Pernille (Mathiesen) qui a été Championne d'Europe Espoirs. C'est tout au millimètre dans les protocoles d'échauffement. L'entraîneur était présent aujourd'hui. Ils sont à fond là-dedans.

« UNE COURSE DE GUERRIERES »

Tu parlais du mental, est-ce que tu es sensible à la pression ?
En Cadettes, pour mon premier Championnat de France de cyclo-cross, j'avais tout perdu avant le départ à cause de la pression. Mais depuis, ça ne m'est plus arrivé car j'ai travaillé là-dessus. Au Pole Espoirs puis maintenant avec une préparatrice mentale en équipe de France, ça m'aide bien.

Qu'est-ce que tu peux espérer pour la course en ligne ?
Ce sera une course de guerrières. Le parcours est très dur. Je suis arrivée vendredi et je suis déjà allée faire des reco. La bosse fera vraiment mal dans le parcours en ligne. On arrive en angle droit au pied de la bosse. Je pense que ça va être un peu long et qu'il faudra anticiper. Ce sera à celle qui saura saisir sa chance. Paul (Brousse, l'entraîneur national) nous donnera notre rôle. Après le chrono, c'est à fond sur la récup.

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