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Clément Carisey : « J’étais euphorique »

Crédit photo Freddy Guérin

Crédit photo Freddy Guérin

Clément Carisey a surpris son monde sur la 2e étape de la Boucle de l'Artois (Coupe de France DN1), un contre-la-montre individuel de 23,7 kilomètres disputé entre le Mont-Saint-Eloi et le Parc d'Olhain (Pas-de-Calais). Auteur du quatrième temps à l’arrivée, le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux a été le premier étonné de sa prestation. ''Au départ, je plaisantais, je me disais que je n'allais pas pouvoir rentrer dans le Top 50 parce que je n'avais pas mis de surchaussures'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

« J’EN AI REMIS »

Sur la rampe de départ, Clément Carisey ne s'est pas élancé dans les meilleures dispositions. Au moment de donner ses premiers coups de pédale, le Rhônalpin a manqué son entrée en matière. ''J'ai attendu que le décompte se termine pour partir. Je me suis élancé après que l'officiel ait dit ''1'', mais il m'a retenu et retiré en arrière. J'ai déclipsé ma pédale par réflexe, je suis parti, et j'ai re-clipsé après la rampe'', s'amuse celui qui a réalisé une entame plutôt prudente. ''J'avais regardé les classements intermédiaires sur DirectVelo avant de partir, pour pouvoir me situer. J'ai vu que j'étais passé loin au premier intermédiaire''.

Très en jambe, le lauréat de la Durtorccha a ensuite accéléré la cadence de manière significative. Jusqu'à refaire une importante partie de son retard, au deuxième pointage intermédiaire. ''Ils m'ont annoncé dans les premiers. J'étais euphorique, et je me demandais ce que je faisais là, donc j'en ai remis un peu''. Sur un parcours qui n'était ''pas taillé pour les spécialistes'', Clément Carisey est parvenu à tirer son épingle du jeu. ''Avec des bonnes jambes, on arrive à mettre les watts dans les bosses'', explique l'ancien athlète du CR4C Roanne qui a toutefois accusé le coup dans les derniers kilomètres d'effort, particulièrement exigeants. ''Malheureusement, je n'avais plus de gaz'', souffle-t-il

« NE PAS DÉFENDRE UNE PLACE D'HONNEUR »

En dépit de cette quatrième place, à l'avenir, Clément Carisey ne se sent pas capable de rééditer de telles performances sur des épreuves chronométrées. ''Je pense que c'était un chrono à part, en fin de saison. Je ne suis pas un spécialiste du contre-la-montre parce que je ne sais pas les gérer, et que j'ai tendance à me déconcentrer'', reconnaît-il. De ce fait, le lauréat du Grand Prix de Montbéliard Agglomération (Coupe de France DN1) a laissé filer de précieuses secondes dans les parties techniques et sinueuses du tracé. ''Comme je ne roule pas souvent avec mon vélo de contre-la-montre, j'ai perdu pas mal de temps dans les virages''.

Le stagiaire d'Israel Cycling Academy a pu profiter de son expérience au contact des professionnels afin d'affiner son coup de pédale. En ce début septembre, ses sensations sont bonnes. ''En août, j'ai fait onze jours de course avec eux. Je pense que ça m'a donné de la force. Le stage se passe bien. Il y a une bonne ambiance, et pas de pression. Je fais ce que l'on me demande, voire plus'', souligne l'Isérois qui espère que son implication lui permettra d'obtenir une place dans les rangs de la formation israélienne, l'an prochain. ''S'ils sont satisfaits de moi, j'espère signer là-bas''. Avant de se pencher sur la saison 2019, Clément Carisey tentera de renverser le classement général de la Boucle de l'Artois, lors de la troisième et dernière étape, dimanche. ''Sur le papier, le profil a l'air dur. J'espère que cela sera une course de mouvements. Je ne vais pas rester à défendre une place d'honneur. Si le 8e attaque, je ne vais pas y aller. L'objectif sera de jouer la victoire''.

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