Mardi dernier, Jonas Castrique a ajouté son nom au palmarès de l'Omloop van de Grensstreek. Il a rejoint Dimitri Claeys, Edward Theuns ou encore Yves Lampaert. Ces garçons sont tous devenus professionnels par la suite. Au terme des 160 kilomètres de course, le Ploegstertois a réglé un groupe de dix hommes pour s’offrir son premier succès chez les Espoirs. "Un groupe de sept coureurs s’est détaché à Warneton. Au sommet du Kemmel, je sors avec d’autres gars et nous rentrons un par un sur la tête de course pour former un groupe de 14. Il y a eu des attaques dans le final et certains éléments ont lâché prise. Mes équipiers ont bien joué le coup et j’ai été parfaitement lancé par Stan Dewulf. Cela fait plusieurs semaines que Stan, qui est certain de passer chez les pros, me dit qu’il va tout faire pour m’aider à en décrocher une et il a tenu parole", déclare le coureur de la Lotto-Soudal U23 à DirectVelo.

LA PIRE ANNEE CHEZ LES ESPOIRS

Un succès qui sonne comme une libération pour Jonas Castrique, malchanceux ces trois dernières années. "Je n’ai pas pu savourer mon succès de suite. Une fois la confirmation, j’étais libéré ! Cela prouve aussi que je suis encore capable de gagner. J’attendais cela depuis ma deuxième année chez les juniors", sourit l'Espoir 3 qui tournait autour d’un bouquet depuis quelques jours après un podium sur la deuxième étape du Ronde van Oost-Vlaanderen. "Je n’ai jamais vraiment reçu ma chance, car il y en a toujours un de plus rapide chez Lotto. Ce mardi, j’ai eu cette opportunité et j’ai pu la saisir. Cette année, je pense que cela a été le pire avec une fracture du bassin, une fracture du coude et un souci aux côtes en Alsace il y a quelques semaines. Cela a été une année catastrophique d’un côté, mais de l’autre, avec cette victoire, cela booste le moral pour la suite."

JOUER SA CARTE PERSONNELLE DANS UNE AUTRE EQUIPE

La suite, ce sont des envies de victoires, mais aussi des négociations qui débutent pour l’avenir proche du coureur de 21 ans qui va arriver dans sa dernière année chez les Espoirs. "Cela ne va pas changer grand-chose, une victoire c’est bien, mais il en faut plus que cela pour passer à l’échelon supérieur. Je pense que deux options s’offrent à moi : rester ou tenter quelque chose ailleurs. Je pense que la seconde proposition est la meilleure chose à faire pour moi. Chez Lotto, il y a trop de bons coureurs et moi, je suis le meilleur nulle part, je suis plus souvent à la planche pour les autres. Pour ma quatrième année Espoirs, je pense que c’est plus important de penser à soi et de jouer sa carte", conclut-il.