Steve Morabito, coureur et président

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

A 35 ans, Steve Morabito a plusieurs casquettes dans le monde du vélo. Professionnel depuis 2006, l'actuel Champion de Suisse est équipier depuis quatre saisons chez Groupama-FDJ. Une fonction qu'il occupera encore l'an prochain puisqu'il a prolongé d'une saison son contrat. En parallèle, il est depuis février dernier président la Fédération Cycliste Valaisanne. Pour DirectVelo, Steve Morabito explique comment il concilie les deux missions.

DirectVelo : Comment t'es-tu retrouvé à la tête du comité du Valais ?
Steve Morabito : Je suis impliqué via une de mes sociétés pour le développement du vélo dans le canton du Valais. Le président (Didier Pannatier) s'est retiré l'hiver dernier. On m'a alors proposé le poste. J'ai trouvé ça intéressant car nous avons, en Valais, beaucoup de jeunes, beaucoup de compétitions et de nombreuses disciplines pratiquées. Il fallait donner un peu de médiatisation et un coup de main organisationnel. Il y a beaucoup de jeunes dynamiques au sein du comité. Nous avons fait plusieurs commissions. Ce mandat, bénévole, ne me prend pas beaucoup de temps. 

« J'AI DE SUITE EU L'ACCORD DE MARC MADIOT »

Combien de temps ?
C'est difficile à dire. Ça dépend bien sûr des dossiers et des choses à faire. J'ai des contacts toutes les semaines avec le comité, par téléphone, par mails... Nous organisons une cyclosportive qui a eu lieu le 1er août dernier. Nous arrivons à réunir 1300 personnes par an. Tous les bénéfices sont reversés aux jeunes. C'est donc beaucoup de « séances » toute l'année, pas forcément des réunions physiques mais il y a de nombreux « contacts ». Mais c'est facile, même quand je suis en voyage. Je tiens par ailleurs l'assemblée générale mais c'est en hiver. Il y a deux-trois autres assemblées par an, nous les faisons en fonction de mon calendrier. J'ai un vice-président qui s'est engagé à être là lors des séances où je suis en déplacement. Avec le téléphone et internet, on peut faire passer des idées !

Il a fallu demander l'accord à ton équipe ?
Oui, j'ai demandé l'autorisation à Marc Madiot. Groupama-FDJ a un cycle-formation avec les jeunes. Il y a une certaine culture dans cette formation qui fait que j'ai de suite obtenu leur accord. J'ai ainsi pu m’investir dans cette mission.

Comment se porte le vélo en Valais ?
Il y a 40-45 manifestations cyclistes dans le canton. Il y a 1500 adhérents dont beaucoup de jeunes. Nous avons accueilli des étapes du Tour de France, du Dauphiné, du Tour de Romandie et du Tour de Suisse. Il y a cette année les Championnats du Monde VTT Marathon. Nous avons des bons vététistes, des bons routiers. J'ai envie de booster tout ça.

« DONNER UNE IMPULSION ET LAISSER MA PLACE »

Pendant combien de temps ?
Quand tu t'investis, il faut faire selon moi au maximum huit ans à la présidence. Je veux donner une impulsion au comité et laisser ma place ensuite. Ça ne sert à rien de rester trop longtemps car après tu n'as plus le feu. C'est ma vision des choses : je viens, j'ai une mission à réaliser et après je passerai à autre chose. On verra le temps que ça dure. Il faut changer avant que les gens se fatiguent.

Tu as un bon réseau, tu parles plusieurs langues... On peut t'imaginer un jour à l'UCI par exemple ?
Nous verrons en fonction des opportunités. Aujourd'hui, je développe le vélo au niveau touristique et les compétitions via la fédération valaisane. Je profite de mon réseau pour faire profiter les jeunes. Je suis là pour transmettre ce que j'ai pu apprendre. C'est juste génial !

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