Florian Richard Andrade : « J'étais libéré »

Crédit photo Olivia Nietto

Crédit photo Olivia Nietto

Après Quelneuc en janvier, Florian Richard Andrade a décroché un nouveau titre de Champion de France en Bretagne. Ce samedi, c'est à Plougastel-Daoulas que le Francilien a inscrit son nom au palmarès du Championnat de France Cadets, sous les couleurs du comité d'Île-de-France. L'habituel sociétaire de l'US Métro-Transports revient sur son succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Après le cyclo-cross, tu décroches le titre de Champion de France Cadets sur route !
Florian Richard Andrade : Je suis content de mes deux titres. Au début, avec le VTT je faisais trois disciplines, mais ça demandait trop financièrement. Le vélo coûte cher... Avoir quatre ou cinq vélos, ce n'est pas donné à tout le monde. En plus, mon entraîneur m'a dit qu'il fallait choisir parce qu'en Juniors, on ne pourrait pas faire les trois disciplines. J'ai lâché le VTT en cours d'année. Je vais me faire plaisir sur le cyclo-cross, mais j'aimerais bientôt passer sur la route. J'espère marcher à la première manche de Coupe de France de cyclo-cross pour aller au Championnat d'Europe. Les places sont chères, j'aimerais bien y aller.

Dans quel état d'esprit as-tu pris le départ ?
Je suis arrivé au Championnat sans pression. Je ne m'étais pas mis d'objectif de résultat en tête. J'étais là pour prendre de l'expérience, et ça m'a réussi. J'ai déjà un titre en cyclo-cross, donc ça m'a aidé. Je voyais mes amis qui avaient vachement de pression, cette semaine. Pas moi, j'étais libéré.

« JE NE M'ATTENDAIS PAS À GAGNER »

T'attendais-tu à remporter cette course ?
Non, je ne m'attendais pas du tout à gagner. J'ai coupé trois semaines avant la saison de cyclo-cross. J'ai repris le vélo il y a deux semaines et demi. Je ne pensais pas avoir cette forme pour le Championnat de France. Je ne l'aurais pas cru. Même mon coach n'y croyait pas. Il m'a dit qu'il fallait que je vienne ici pour me faire plaisir. Même lui ne va pas y croire.

Quelle stratégie as-tu appliqué ?
Dans le comité, il n'y avait pas trop de stratégie, mais je sais que des comités étaient bien représentés. Je ne voulais pas laisser une grosse échappée partir. Le Président, le comité, et mon père m'ont prévenu que si ça partait à plus de dix, il fallait tout de suite aller dans l'échappée. Il y avait beaucoup de chutes. Dans le dernier tour, j'ai eu de la chance. Ça frottait beaucoup, et j'étais mal placé, je ne voulais pas prendre le risque de tout perdre avant ma saison de cyclo-cross. Je suis passé à côté d'une chute. J'ai été retardé. Je suis reparti en dernière position dans le peloton. Un groupe de sept était parti. J'ai fait l'effort tout de suite, et je suis rentré à 500 mètres du ravitaillement. Ensuite, on a tourné dans le groupe d'échappée. On est allé au bout

« JE N'AI PAS RÉFLÉCHI »

Comment s'est déroulé ton sprint ?
J'ai lancé mon sprint aux 400 mètres, il me semble. Je n'ai pas très bien vu... Sur le moment, je n'ai pas vraiment réfléchi. J'avais des petites crampes dans le dernier tour, donc je me suis dit que l'on verrait bien. Une fois devant, je n'ai pas vraiment regardé derrière. Je voyais des maillots rouge-et-blancs derrière, donc j'ai baissé la tête jusqu'à la ligne.

Et maintenant, à quoi ressemblera la suite de ta saison ?
Dans notre région, on a le Challenge du Comité Île-de-France en fin d'année. Tous les clubs qui ont fait un prix d'équipe sur une course se retrouvent. J'aimerais bien le gagner pour remercier Rémy Turgis [Président de l'US Métro, NDLR]. En tout cas, je vais rester à l'US Métro-Transports. Je veux continuer le cyclo-cross, et Rémy Turgis s'y connaît bien. C'est une chance.

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