Pierre-Yves Chatelon : « Fier de mes coureurs »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Le staff des tricolores a intérêt d'avoir fait du stock. "Hier soir (samedi), nous avons bu une petite coupe de champagne sur le parking de l'hôtel, au camping-car, avec un peu de bière. Nous avons trinqué ensemble", confiait, ce dimanche pendant la 3e étape, Pierre-Yves Chatelon à propos de la soirée qui a suivi la victoire d'étape d'Alan Riou. Damien Touzé a remis le couvert 24h plus tard en s'imposant en costaud à Châteaudun (voir classements).

« ILS ONT COURU À LA PERFECTION »

"Je suis assez fier de mes coureurs, jubile l'entraîneur national. Ils ont couru à la perfection, ils ont appliqué à la lettre les consignes du briefing à savoir de ne surtout pas louper une échappée en début de course". Les Bleus ne souhaitaient surtout pas laisser trop de cartouches pour défendre la tunique jaune d'Alan Riou. "On ne va pas la faire à la Sky ou à la BMC. On est sous la menace d'un bon contre-la-montre des Danois et des Norvégiens", rappelait-il quelques minutes après le départ ce dimanche midi du Lude (Sarthe). Pour le sélectionneur, tous les coureurs devaient payer de leur personne, "y compris Alan (Riou)". "Si les copains sont pris à défaut, au cas où l'échappée est dangereuse pour nous : on ne peut pas laisser partir des grosses nations européennes ou l'Australie".

Après 85 premiers kilomètres très rapides, c'est finalement le dossard 85 qui est annoncé seul en tête sur les ondes de Radio Tour. Pierre-Yves Chatelon s'interroge alors sur l'initiative de Damien Touzé. "Il est souvent trop généreux", lâche-t-il. Mais le coach des Bleus est rapidement rassuré. Deux puis quatre coureurs rentrent sur le puncheur de St-Michel-Auber 93. Et pas des moindres, à savoir : Michael O'Loughlin (Irlande), Edoardo Affini (Italie), Mikkel Bjerg (Danemark), Thymen Arensman (Pays-Bas), Tiago Antunes (Portugal) et Dimitri Bussard (Suisse). "On joue sur du velours avec Damien qui n'a pas trop à rouler devant et les autres derrière qui n'ont qu'à protéger Alan Riou", apprécie Chatelon.

« DAMIEN ÉTAIT TRÈS FORT »

Sur un circuit final idéal pour lui, avec une bosse dans le dernier kilomètre, le Normand se montre le plus costaud de l'échappée. Au moment où son coureur franchit la ligne en tête, le sélectionneur lache un grand "yes", et se tourne vers le mécanicien, Laurent Parvy, pour lui taper dans la main. "Damien était très fort, analyse-t-il au moment de la cérémonie protocolaire. C'était un peu tendu dans le final, mais je pensais que ça irait au bout quand même".

Après trois jours de course, l'équipe de France compte déjà deux succès. "Nous voulions dynamiter les premières étapes. Par rapport à l'an passé, la réussite tourne. Nous faisons comme les Danois par le passé qui avaient parfois gagné deux ou trois étapes avant d'attaquer la montagne".

La tunique jaune est sur les épaules d'Alan Riou avant un contre-la-montre par équipes de 20 kilomètres, disputé autour d'Orléans (Loiret). "Nous avons fait la reconnaissance mercredi, indique Chatelon. Avec la confiance, ce serait bien qu'on réalise un podium. Après face aux Norvégiens, ça risque d'être un peu compliqué. On a une équipe sans pur rouleur, relativement homogène. Nous serions déçus de finir au-delà du Top 5". Même si le Tour de l'Avenir est déjà en grande partie réussi, le clan français se montre encore très ambitieux. 

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