Morne Van Niekerk « sur la bonne vague »

Crédit photo Cédric Congourdeau

Crédit photo Cédric Congourdeau

Au lendemain de sa 14e place au difficile Grand Prix de Cours-la-Ville, Morne Van Niekerk s'est imposé en solitaire à la Route d'Or du Poitou à Civray (Elite Nationale). Le coureur du Team Christian Magimel s'est défait dans le final du vainqueur sortant : Yoann Paillot, ainsi que de ses autres compagnons d'échappée. Entre espoirs et nostalgie, le coureur venu d'Afrique du Sud fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Que ressens-tu après cette victoire ?
Morne Van Niekerk : Je cours à domicile ici, et j'ai beaucoup de soutien au bord de la route, donc c'est très particulier comme victoire. C'est une vraie motivation pour se dépasser. Je prends le vélo comme le surf : quand on trouve la bonne vague, on en profite. Et en ce moment, je suis sur une bonne vague ! Cette course était l'une de mes premières quand je suis venu en France pour la première fois, en 2015. J'avais disputé la Ronde Finistérienne, Manche-Océan et la Route d'Or du Poitou. Du coup, c'est forcément un peu particulier quand je reviens ici. Aujourd'hui (mercredi), l'emporter ici, c'est encore plus spécial pour moi.

« J'AI VU QUE TOUT LE MONDE ÉTAIT À BLOC »

N'étais-tu pas fatigué après avoir terminé dans le Top 15 hier (voir le classement) ?
Hier, à Cours-la-Ville, j'ai fait une bonne course, même si je n'ai pas très bien couru, tactiquement. Aujourd'hui, je m'étais dit que j'allais courir plus "tranquillement", plus intelligemment. Du coup, j'ai gardé des forces pour le final, et à trente kilomètres de l'arrivée, je suis parti dans la petite bosse. J'ai regardé autour de moi, j'ai vu que tout le monde était à bloc, donc j'ai compris que c'était le bon moment. Mon coéquipier, Florian Villette a lancé une première attaque, Paillot a réagi et j'ai contré.

La présence de Yoann Paillot à l'avant semble t'avoir inquiété aujourd'hui...
Je savais que Paillot était un très bon rouleur, mais je suis plutôt bon aussi. Je me suis dit que le duel allait être intéressant, et ça n'a pas loupé. Il a un sacré palmarès, donc il y avait forcément un peu d'appréhension. J'avais confiance en moi, j'avais mon coéquipier dans sa roue, donc je me doutais que j'avais une chance.

« ON ME DIT QUE JE MANQUE ENCORE D’EXPÉRIENCE »

Quelles sont tes ambitions pour la suite de la saison ?
Je ne sais pas exactement quel sera mon programme pour les semaines à venir. Peut-être le Tour du Piémont Pyrénéen, peut-être l'Estivale Bretonne... Ce sera compliqué d'y aller, mais c'est dommage car j'aime bien ces profils difficiles. Je prends les courses comme elles viennent, et j'essaie d'en tirer le maximum. J'espère faire de belles choses pour trouver des contacts en vue de l'année prochaine.

As-tu déjà quelques pistes ?
C'est ma première saison complète en Europe, j'ai vraiment senti l'amélioration de mes performances. J'ai été très régulier cette saison et j'espère que ça m'aidera pour le futur. Ce qui ressort de mes quelques contacts en vue de l'an prochain, c'est que je manque encore d'expérience. Si j'arrive à faire la même saison l'an prochain, ou pourquoi pas mieux, cela devrait me permettre de passer au niveau supérieur. J'espère que cette année sera la bonne, car venir en Europe, quand on arrive d'Afrique du Sud, c'est assez cher... Mais c'est mon rêve, c'est ce que j'aime et je veux faire ce qu'il faut pour y arriver. 

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