Nicolas Prodhomme imite Bartali et Aru

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Gino Bartali, Ivan Gotti, Gilberto Simoni, Damiano Cunego et Fabio Aru ont un point commun avec Nicolas Prodhomme. Ils ont tous les six remporté l'épreuve Bassano-Monte Grappa, qui se termine à 1775 mètres d'altitude dans les Dolomites. Le sociétaire du Chambéry CF, lauréat ce dimanche, est le premier Français à s'imposer sur cette épreuve italienne créée en 1930.

« EN ITALIE, C'EST SPÉCIAL »

"C'est énorme, confie-t-il à DirectVelo. Je n'avais pas encore gagné cette année. M'imposer en Italie, c'est spécial". Arrivé l'hiver dernier au CCF, le Normand n'avait encore jamais couru de l'autre côté des Alpes. Il ne devait pas faire le déplacement en Vénétie mais son bon comportement sur la Coupe de France DN1, le week-end précédent, a poussé le staff savoyard à changer son programme. "On m'a dit que j'avais peut-être la possibilité de m'imposer là-bas", fait savoir le 6e d'Entre Brenne et Montmorillonnais.

C'est avec la casquette de leader que Nicolas Prodhomme a pris le départ de Bassano-Monte Grappa. "L'équipe a fait un super travail. Nous nous sommes faits respecter dans la première partie de course, qui était plate", assure-t-il. Le coureur de 21 ans a attaqué à plusieurs reprises dans la montée finale, longue de 28 kilomètres. "Il y avait un gars en tête, avec une cinquantaine de secondes d'avance. Je ne voulais pas qu'il creuse plus. J'ai mis une attaque à six kilomètres de l'arrivée. Nous sortons à deux. L'autre ne passait pas. J'ai réussi à rentrer seul sur le coureur de tête. J'ai fait 300 mètres avec lui puis je l'ai attaqué", indique-t-il. Avant de s'imposer, le Chambérien a fait seul les quatre derniers kilomètres. Les Savoyards ont fêté ce succès sur une aire de repos. "On a fini le magnum de Champagne que j'ai ouvert sur le podium", sourit-il.

« ÇA PEUT ETRE UN DÉCLIC »

Tout va bien pour le coureur qui vient d'obtenir sa licence et un stage estival chez AG2R La Mondiale. "Je suis dans une spirale positive. Avoir ma licence m'a permis d'être plus libéré. Je faisais des bonnes places mais je n'avais pas encore de victoire. C'est la cerise sur le gâteau". Il espère forcément que cette victoire en appellera d'autres alors qu'il va enchaîner le GP d'Availles-Limousine, le Kreiz Breizh Elite, deux épreuves du Challenge Mayennais et les deux courses de Montpinchon. "Ca peut être un déclic", glisse-t-il. 

Stagiaire en 2017 chez Auber 93, Nicolas Prodhomme a choisi, l'automne dernier, de quitter la structure francilienne pour découvrir un nouvel environnement. Un pari réussi. "J'espérais que ça se passe ainsi. Il fallait penser de manière positive. On sait que dans le vélo, il ne suffit pas de grand-chose parfois", conclut le coureur qui reconnaît avoir beaucoup gagné en confiance grâce à sa 6e place de la dernière étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), le 24 juin dernier.

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