Marc Hirschi (Suisse) a remporté, ce dimanche, à Zlin (République tchèque), le Championnat d'Europe dans la catégorie Espoirs Hommes. Après 140,4 kilomètres de course, le Suisse a devancé à la photo-finish Victor Lafay (France). Fernando Barcelo (Espagne) complète le podium. Retrouvez ci-dessous quelques-unes des réactions des principaux acteurs du jour, recueillies par DirectVelo.

Fernando Barcelo (Espagne)
Médaillé de bronze
« J’étais venu dans l’espoir de gagner la course et je dois dire que je me sentais vraiment très bien tout au long de la journée. Cela dit, terminer sur le podium reste une chance, c’est très beau. Il y a énormément de très bons coureurs ici, un niveau très élevé, et seulement trois places sur le podium. Je ne peux être que content. La sélection s’est faite par l’arrière tout au long de la course. On avait vu que c’était vraiment le “bordel” sur toutes les autres courses, il y en avait de partout. C’était un peu plus contrôlé pour cette course des Espoirs. Des groupes de trois ou quatre sortaient mais le peloton ne restait jamais bien loin. Jusqu’à qu’on réussisse à s’isoler dans le final. Je ne peux pas avoir de regrets sur mon sprint. Marc Hirschi et Victor Lafay vont plus vite que moi au sprint, c’est tout… J’ai vu qu’ils se regardaient un peu dans le dernier kilomètre alors j’ai tenté le coup en anticipant le sprint. Je suis parti de loin, mais ça ne l’a pas fait. C’est un moment important dans ma saison. Une médaille sur un Championnat d’Europe, ça compte ».

Kenny Molly (Belgique)
11e
« Ça a roulé très vite dans les premiers tours. C'était dur et je ne me sentais pas vraiment bien. Je me suis dit que ça passerait peut-être un peu après une heure. Les Slovènes de Pogacar ont contrôlé, ça s'est déroulé comme prévu. On était là pour aider Viktor (Verschaeve, ndlr). A soixante bornes de l'arrivée, je me sentais un peu mieux. Quand ça a accéléré, je me suis retrouvé à l'avant. On était une quinzaine, avec Viktor, mais il est malheureusement tombé dans la descente. C'est dommage, car il aurait pu faire un Top 10. Je me suis retrouvé en position de faire ce Top 10, et j'ai tout donné pour. Je suis vidé, et je n'ai pas de regret. Les mecs qui finissent devant moi sont des "moteurs", des purs grimpeurs. Je pense que je suis à ma place, et j'en suis satisfait. Depuis le début de saison, je suis présent sur toutes les courses. Et sur un parcours comme celui-ci, j'ai roulé au mental. L'an passé, l'été était ma meilleure période, mais j'ai chuté au Cerami. Cela me met en confiance pour le reste de la saison, et ma période de stagiaire chez Wallonie-Bruxelles ».

Aurélien Paret-Peintre (France)
13e
« Il fallait toujours avoir un coup d'avance. A trois tours de l'arrivée, un Espagnol (Barcelo, ndlr) est sorti, et comme Damien (Touzé) était devant, je l'ai suivi pour protéger l'échappée. Hirschi est revenu assez vite avec le Tchèque (Toupalik, ndlr). Je n'ai pas pu prendre la roue tout de suite, j'ai commencé à avoir des crampes dans la bosse... J'ai été obligé de m'arrêter, je me suis étiré sur la route et je suis reparti. J'ai vu que Victor était en train de rentrer, donc ça a été. On avait une belle équipe, homogène et bien réglée. On a fait une très belle course. C'était vraiment dur. En voyant les filles hier, je me suis dit que j'allais attendre de voir les Juniors pour retrouver un scénario un peu plus classique. En fait, ça n'a pas été le cas, donc je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais pour nous, on a quand même une échappée qui est partie, ça roulait derrière. Il y a tout de même eu un tempo assez élevé, car quand la "guerre" a commencé, il n'y avait déjà plus beaucoup de monde. Avec 3400 mètres de dénivelé sur 140 kilomètres, et la chaleur en plus, c'était presque plus dur qu'une étape de montagne (rires) ! ». 

Damien Touzé (France)
20e
« Quand j'ai vu le circuit, je me suis dit que ça allait être compliqué. Mon but était de bosser pour l'équipe. J'y suis allé tranquille pour le début de course, puis je suis parti pour servir de point d'appui. On a fait une belle course, avec toujours un mec devant. Il fallait toujours avoir un coup d'avance. Quand Hirschi est rentré, on s'est fait surprendre, donc j'ai fait l'effort pour ramener Aurélien (Paret-Peintre), puis je me suis écarté. Après, j'ai laissé les costauds s'expliquer entre eux dans le dernier tour.
Je passe bien les bosses, on a fait un bon stage de montagne, ça m'a bien aidé. C'était une bosse pour grimpeur, elle revenait vite. Il m'aurait fallu un peu plus de récupération entre chaque ascension. Mais je suis content pour l'équipe. L'an dernier, j'ai été Champion du Monde avec Benoit (Cosnefroy), cette année on fait deux "aux Europes"... C'est comme ça, c'est pas mal ! ».