Sébastien Fournet-Fayard : « Cela me tenait à cœur »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Enfin. A 33 ans, Sébastien Fournet-Fayard est monté pour la première fois sur le podium d'un Championnat de France. Ce jeudi, il a pris la 3e place du Championnat de France Amateur du contre-la-montre. L'Auvergnat du Team Pro Immo Nicolas Roux a achevé l'épreuve à 1'52'' du lauréat, Alexys Brunel (voir classement). Voici sa réaction recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà avec une médaille de bronze !
Sébastien Fournet-Fayard : Depuis qu’il existe un Championnat de France amateur de contre-la-montre, j’ai terminé deux fois 4e. Certaines années, j’ai essayé de bien le préparer, et j'étais passé complètement au travers. J’ai déjà fait des podiums officieux, quand il n’y avait pas encore de podium pour les amateurs. Je n’ai pas de regret, car je n’ai pas préparé ce Championnat de France.

« IL FAUT UNE VRAIE PRÉPARATION »

On t’a vu en forme très récemment…
Je termine 7e du Tour du Nivernais Morvan, mais ce n’est pas représentatif de ce que j’ai fait là-bas. Le dernier jour et l’avant dernier jour, j’ai failli faire basculer le général. Je suis venu ici sur l’état de forme, sachant que j’avais juste trois jours pour récupérer.  Il y a de gros écarts, je n’ai pas de regrets. Maintenant, je dispute les chronos juste « comme ça ».

C’est une consécration ?
Sans me vanter, j’ai gagné pas mal de courses dans le milieu amateur, mais cela me tenait à coeur de faire au moins une fois dans ma vie un podium sur un Championnat de France. C’est une bonne chose pour moi et pour le club. Je ne sais pas combien de temps ma carrière va durer, mais ce ne sera pas encore pendant dix ans, donc je suis vraiment content. Le contre-la-montre n’est pas un exercice facile. Pour tenir une heure d’effort, il faut une vraie préparation.

« JE NE SUIS PAS FINI »

Tu étais à l’aise sur le parcours ?
Oui, le parcours me plaisait. On était déjà venu le repérer avant Paris-Mantes. C’est un beau parcours. J’avais peur du vent mais cela ne m’a pas trop gêné. Le seul truc qui m’a perturbé, c’est que mon oreillette est tombée en panne au bout d’un kilomètre. C’est frustrant, j’ai vu tout de suite qu’elle ne fonctionnait pas. Je connais très bien mon directeur sportif et j’aurais voulu avoir quelques encouragements parfois, pour relancer. Cela fait partie de la course et çe n’est pas ça qui a fait la différence. Alexys Brunel était largement au dessus de moi, c’est bien mérité car c’est un petit jeune.

Cela peut paraître paradoxal, mais 2018, c’est l’année où on t’a le moins vu…
J’ai commencé avec un mois de retard, en raison de la naissance de mon fils. Au début, ce n’était pas facile, comme pour tous les parents qui ont un enfant qui ne fait pas ses nuits. Depuis trois semaines, je vois que j’ai de la fraîcheur, et cela va me servir pour la suite de la saison, où j’espère gagner d’autres belles courses. Si on ne m’a pas trop vu, ce n’est pas parce que je suis fini (rires), et je compte bien continuer à être performant sur les prochaines courses.

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