A 25 ans, Adrien Guillonnet vient de vivre sa première expérience de haute-montagne en compagnie de coureurs professionnels. De jeudi à dimanche dernier, le sociétaire du SCO Dijon a découvert le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). "Sur toutes les étapes, je survis au premier gros écrémage, explique le 15e du classement général à DirectVelo. Toutefois, quand il faut mettre un coup de vis supplémentaire, je n'y arrive pas. Par exemple, vendredi dans le Télégraphe, j'ai monté avec les premiers du peloton. J'étais à la limite, mais je pouvais tenir ce rythme toute l'ascension. A deux kilomètres du sommet, ils ont accéléré et j'ai lâché".

Placé entre la 19e et la 26e place de toutes les étapes en ligne, il estime avoir "disputé la course un peu dans l'anonymat". "C'est certain qu'il vaut mieux repartir avec une étape comme ça été le cas pour Victor Lafay, pense-t-il. Cependant, j'ai pu me situer. Pendant tout ce Tour de Savoie Mont-Blanc, j'étais juste un cran en-desous des meilleurs. Ce n'est certainement pas une question d'expérience, ce sont les jambes qui ont parlé. Eux, ils sont professionnels. Moi, je suis un amateur qui va toujours à l'école."

EN MANQUE DE SOMMEIL

Troisième du Tour du Beaujolais deux semaines plus tôt, le grimpeur francilien a depuis lors connu des journées très intenses. "Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour m’entraîner. Le week-end dernier, j'ai traversé la France en train pour disputer la Sportbreizh en Bretagne. De retour chez moi, j'avais deux examens à passer et des rapports à terminer. J'ai dormi seulement 17 heures en trois nuits. Je ne sais pas si j'aurais fait mieux dans de meilleures conditions", indique-t-il.

C'est sous les couleurs de la sélection Bourgogne-Franche-Comté qu'Adrien Guillonnet a pris le départ de l'épreuve savoyarde. "J'ai insisté auprès de Denis Reperant, le manager de l'équipe, afin que l'on puisse mettre en place une sélection régionale. Le Tour de Savoie Mont-Blanc est la seule course de haute-montagne de ce niveau. J'ai très rarement la possibilité de disputer des courses avec des ascensions de 40 minutes", fait savoir l'ancien vainqueur du Tour du Piémont Pyréneen (Elite Nationale).