Kévin Reza : « Toute l’équipe monte en puissance »

Crédit photo DirectVelo

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La journée aurait pu être parfaite pour le Vital Concept Cycling Club. Après le doublé de Quentin Pacher et d’Arnaud Courteille sur la 5e et dernière étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (lire ici), Kévin Reza avait une occasion en or d’apporter un second succès dominical à la néo-formation Continental Pro française, lors de Paris-Chauny (1.1). “J’ai appris pendant la course que les gars avaient fait le doublé. On nous l’a dit à l’oreillette alors qu’il restait une cinquantaine de bornes chez nous”, explique Reza auprès de DirectVelo. “Forcément, ça fait toujours du bien au moral, pour tout le monde. Ca booste ! Mais ce n’est pas une surprise car toute l’équipe monte en puissance depuis le Dauphiné”, se réjouit le sprinteur.

« COMPLIQUÉ DE SORTIR SEUL »

Sur les routes de l’Aisne, le désormais trentenaire avait donc l’occasion de décrocher son premier bouquet en Classe 1, après lequel il court depuis tant d’années. Présent dans la bonne échappée de dix-sept coureurs, il avait vite compris l’enjeu de cette journée. “Parfois, ça peut être très compliqué en étant si nombreux devant. Si les mecs ne passent pas… Mais là, tout le monde a roulé de suite et j’ai compris que l’on était parti pour faire un bon petit bout de chemin ensemble”. Car malgré la supériorité de certaines équipes à l’avant, les formations Direct Energie et Wanty-Groupe Gobert comptants trois représentants chacune, aucun coureur n’a ménagé sa peine. “Vu comme ça roulait, je me disais que le peloton allait s’épuiser. Il fallait maintenir l’écart dans les grimpeurs et ensuite, c’était bon”.

Petit moment de chaud tout de même lorsque le groupe d’attaquants a été envoyé sur la mauvaise route, peu avant l’entrée sur le circuit final. “Cette erreur d’aiguillage aurait pu mal se finir mais heureusement, cela n’a pas eu de conséquences sur la course et les commissaires ont bien géré la situation”. Affaire classée. Restait encore à faire le plus dur pour l’ancien sociétaire du Team Europcar et de la FDJ : ne laisser aucun coureur s’isoler dans le final et tenter de régler ses seize adversaires au sprint. “J’ai vite compris qu’il valait mieux attendre le sprint. Il y avait beaucoup de vent et c’était compliqué de sortir seul. D’ailleurs, on l’a vu avec ceux qui ont tenté, ça stagnait”, précise Kévin Reza, en pensant notamment aux offensives d’Anthony Turgis, de Quentin Jauregui, de Julien Duval ou encore de Fabien Grellier.

« ON A QUAND MÊME NOTRE FIL ROUGE, BRYAN COQUARD »

Finalement, c’est bel et bien un sprint qui rend le verdict de ce Paris-Chauny édition 2018. “J’ai attaqué le dernier virage dans la bonne roue, mais Turgis m’a fait l’intérieur et ça m’a freiné. Je n’ai pas pu négocier ce virage correctement. Ensuite, j’ai dû lancer mon sprint de loin, aux 350 mètres. Ca faisait un peu long”, regrette le natif de Versailles, 4e sur la ligne d'arrivée. 

Place désormais au Championnat de France, pour celui qui avait décroché la médaille de bronze au Futuroscope, en 2014. “J’ai déjà fait 3 « d’un France » et je sais que ça reste une course particulière. Cette année, ce sera près de chez moi et je connais le circuit”. De quoi en faire l’un des outsiders de l’épreuve ? “Nous ne serons pas 10000 dans l’équipe à pouvoir faire la course de A à Z ou à pouvoir prétendre gagner. On a une équipe assez jeune, mais on est aussi conscient de nos forces”, prévient Kévin Reza. “On a quand même notre fil rouge Bryan Coquard. On sera là pour lui dans le final s’il y a un sprint. Sinon, peut-être que j’irai dans des coups dans le final. Je ne sais pas encore. Mais pourquoi ne pas espérer trouver l’ouverture…”.

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