Maxime Bouet a semblé en difficulté dans le final, mais il a tenu. 4e de la 2e étape du Tour de Savoie Mont-Blanc, le coureur de la Fortuneo-Samsic conserve son maillot de leader au classement général, avant un court contre-la-montre individuel qui pourrait être décisif, cet après-midi même. DirectVelo a fait le point avec le leader entre les deux demi-étapes du jour.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette étape, à la défense de la première place du général ?
Maxime Bouet : Très bien. Zoidl était encore très fort, comme hier (jeudi). Sur la ligne d’arrivée, j’ai levé la tête et j’ai été surpris de le voir juste devant moi… Il avait encore dix secondes d’avance sur moi au sommet et je ne pensais pas les reprendre. J’ai l’impression qu’il a de grosses lacunes en descente. Ca peut être notre point fort pour le reste du week-end, notamment pour le contre-la-montre. J’ai gagné hier et je fais 4 aujourd’hui, c’est bien.

Quelle était la tactique au départ ce matin ?
On avait dix-sept mecs à contrôler. Dans notre tête, il y avait deux équipes à ne pas laisser sortir car on savait qu’ils rouleraient sûrement avec nous s’ils n’avaient personne devant. Je ne dirai pas qui (sourires). Ensuite, les mecs ont super bien roulé. Romain Le Roux a fait tout le tempo sur le plat puis on avait mis en place une tactique en descendant assez fort pour mettre les coureurs dans le rouge au pied du Télégraphe. Flo Vachon a fait le tempo puis l’équipe Vorarlberg a pris les choses en main. Je remercie aussi Jérémy Maison, qui a essayé de combler le trou dans les quatre-cinq derniers kilomètres. Finalement, s’il y avait eu quelques bornes en plus, j’aurais même pu prendre la bonif.

« JE N’AI JAMAIS FAIT UN CHRONO COMME CA »

Qu’as-tu ressenti durant l’étape, en portant le maillot jaune ?
Ca fait plaisir, c’est clair. Bon, la nuit dernière, j’ai eu du mal à trouver le sommeil. J’ai reçu beaucoup de messages et j’avais à coeur de répondre à tout le monde et de n’oublier personne. Chaque petit mot fait plaisir et je tiens à remercier tous ceux qui me supportent.

Place au chrono désormais !
Je l’ai reconnu trois fois la veille de la première étape. C’est un chrono assez atypique. Je n’ai jamais fait un chrono comme ça : deux kilomètres de montée très dure au départ, puis trois-quatre kilomètres de descente très technique et extrêmement dangereuse, et enfin un dernier kilomètre en montée à nouveau. Il faudra bien gérer et ne pas partir trop vite pour ne pas se faire exploser, sans partir sur un faux rythme non plus. Je vais bien sûr le faire à fond, avec le maillot jaune sur le dos.