Marlon Gaillard : « 70 kilomètres tout seul »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo.com

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo.com

"Un homme seul en tête de la course". Marlon Gaillard a vécu ce sentiment sur les routes pentues du Tour d'Italie. Le coureur du Vendée U a tenté un grand coup en démarrant dans le Monte Grappa, à plus de 90 kilomètres de l'arrivée jugée à Asiago. Il n'a pu résister au retour des Colombiens dont Cristian Munoz, vainqueur de l'étape (voir les classements). Marlon Gaillard revient sur son numéro avec DirectVelo.

DirectVelo : Tu as passé une bonne partie de l'étape à l'avant...
Marlon Gaillard : J'ai vu dès le début de course que j'étais pas mal, je sautais sur tous les coups. Je suis sorti seul au sommet du premier grimpeur (km 47, NDLR) et un groupe revient sur moi avec Valentin (Ferron) et Mathieu (Burgaudeau). On tournait bien et nous avons pris un peu de temps.

Et là vous arrivez dans le Monte Grappa...
Je trouvais que ça ne montait pas très vite et j'ai décidé de partir. J'ai fait 70 kilomètres tout seul. C'était long mais c'était du plaisir. D'ailleurs, la montée est passée assez vite, c'est une bonne heure de montée et j'étais bien. Mais la vallée ensuite c'était dur même si nous avions vent favorable. Les leaders ne m'ont pas laissé trop de temps et ça ne l'a pas fait. Mais je n'ai pas de regrets car j'ai tout tenté.

« IL FALLAIT Y CROIRE »

Est-ce que tu as pensé pouvoir aller au bout ?
Je voyais les écarts sur le groupe maillot rose. Je savais que 4 minutes ne suffiraient pas au pied du dernier grimpeur. Sur ce Giro, les dernières ascensions sont toujours rapides. Mais il fallait y croire quand même. Si ça temporise dans la descente ou la vallée, je peux peut être réussir.

Regrettes-tu d'être parti tout seul ?
Non, c'était ce qu'il fallait faire. Ce n'était pas facile mais il fallait tenter. Mais quand les Colombiens sont revenus sur moi, ils m'ont fait sauter tout de suite, ça montait trop vite pour moi.

« J'ÉTAIS UN PEU FATIGUÉ »


Tu termines bien ce Giro après 8 jours de course...
J'ai déjà couru des courses relativement longues comme le Tour du Maroc et le Tour de Normandie donc j'ai un peu de caisse. Mais j'étais un peu fatigué avec l'enchaînement Isard-Plumelec-Châteaulin-Course de la Paix. Je vais couper après le Giro.

Quel est ton bilan de ce Tour d'Italie ?
On savait qu'on n'allait pas jouer le général. Nous n'avons pas de grimpeur capable de rivaliser avec les Colombiens et les autres. Notre objectif était de jouer les étapes mais ici ça roule très vite et il y a un gros niveau. Demain (samedi), l'étape du matin nous convient bien, nous serons à l'attaque comme les autres jours.

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