Dimitri Bussard : « Ça allait tout seul »

Crédit photo Florianne Verne

Crédit photo Florianne Verne

Les efforts de Dimitri Bussard ont payé. Echappé sur deux des trois étapes du Tour de l'Ain (2.1), le Suisse a travaillé son coup de pédale en vue des prochaines échéances (voir ici). Malgré les nombreux kilomètres avalés en tête de course, le pensionnaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a parfaitement récupéré. ''Je me suis senti bien assez vite. Ça m'a donné de la force et ça m'a bien relancé. Ce n'était pas inutile, j'ai fait des efforts intelligents (rires). Dans la dernière étape, sous la pluie, après avoir sauté de l'échappée, j'ai mis les forces qu'il me restait dans la Faucille pour bien finir l'entraînement'', souligne-t-il auprès de DirectVelo.

Ses longues chevauchées n'ont pas été vaines. Après s'être adjugé, le mercredi, la troisième manche du Critérium Cycliste Genevois ''pour le fun'', le Vaudois a remporté, dimanche dernier, le Circuit des Monts du Livradois (Élite Nationale). Sur les routes auvergnates, Dimitri Bussard a éprouvé le besoin de remettre en route, en début d'épreuve. ''J'avais les jambes lourdes mais ça s'est amélioré et ça allait très bien dans le final. Les mecs grimaçaient mais moi, j'étais tranquille'', explique celui qui s'est pourtant fait piéger dans une descente. Sur le point de laisser filer la course, le lauréat de la Transversale des As de l'Ain a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers. ''Grâce à eux j'ai pu rentrer sans faire trop d'efforts. Romain (Faussurier) a attaqué pour rentrer. On est revenu avec lui, Gilou (Zydrunas Savickas) et Geoffrey Bouchard (CR4C Roanne). Romain (Faussurier) a vraiment bien senti le moment''.

« PROVOQUER LES CHOSES »

Peu après l'entrée des coureurs sur le circuit final, un violent orage a éclaté. Pour le plus grand bonheur de Dimitri Bussard. ''J'aime beaucoup les conditions difficiles. Ça démoralise les autres mais moi, je ne sens plus les jambes''. Dans des conditions climatiques similaires à celles de sa victoire au Grand Prix du Saugeais 2017 (voir ici), le coureur de 21 ans a décidé de sortir de sa réserve dans l'avant-dernière montée. Au sommet de celle-ci, son coéquipier Rémy Rochas s'est joint à lui. ''En bas de la descente, j'ai vu Kévin Geniets à environ quinze secondes. J'ai pris des gros relais sur le plat pour qu'il ne rentre pas car il est très fort et assez rapide. Je me suis dit que si Rémy (Rochas) était bien, il pourrait y aller dans la dernière bosse'', reprend l'ancien sociétaire du Team Humard Velo-Passion Renfer SA qui a poursuivi son effort au pied de la dernière ascension. Le scénario envisagé ne s'est pas produit : Rémy Rochas n'a pas été en mesure de suivre la cadence et c'est Dimitri Bussard qui s'est envolé vers la victoire.

En décrochant un nouveau succès, le grimpeur helvétique a réalisé le plein de confiance. ''Je vois que j'ai de la force et que je suis au niveau. Dimanche, ça allait tout seul dans le final'', apprécie le 5e de La Durtorccha qui est enfin parvenu à conclure en Élite Nationale, après plusieurs places d'honneur. ''La victoire allait arriver un jour ou l'autre. Je n'ai pas fait de fixation là-dessus : je veux gagner des courses'', concède-t-il.

Ce jeudi, Dimitri Bussard prendra donc le départ de la Course de la Paix, sous les couleurs de la sélection nationale suisse, dans les meilleures dispositions possibles. Pour sa grande première en Coupe des Nations, même s'il ne sait pas à quoi s'attendre, le Romand se veut ambitieux. ''Je suis motivé, j'ai envie de faire un truc ici. On a une équipe vraiment forte, il y a moyen de faire quelque chose. À titre personnel, j'espère décrocher un bon résultat, comme un Top 5 sur une étape''. Afin de parvenir à ses fins, il promet de se montrer offensif. ''Il faut provoquer les choses en tentant'', conclut-il.

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