Pour sa première course sur les pavés, Nicolas Prodhomme arrive au vélodrome de Roubaix les mains meurtries par les multiples trépidations reçues sur son vélo. Le sociétaire de Chambéry CF termine 8e de Paris-Roubaix (voir classement), premier représentant de son club. "Notre stratégie était de garder deux gars au chaud dans le peloton en attendant le final et les quatres autres, dont moi, devaient aller dans les coups", explique-t-il à l'arrivée à DirectVelo.

Dans une course partie rapide avec un vent favorable, le Normand se retrouve dans l'échappée de sept puis neuf coureurs où Sunweb et Hagens Berman Axeon ont déjà placé un pion. "A 70 kilomètres de l'arrivée, quand Van Moer et Brown sont ressortis, je n'ai pas suivi, d'autant plus que le peloton n'était pas loin", indique-t-il. Dans ce peloton en lambeaux, il retrouve trois autres Chambériens. "On s'est parlé mais nous n'étions tous pas très très bien. Il fallait accompagner les coups".

« J'AI TERMINE COMME J'AI PU »

Une fois encore, c'est retombé sur lui. "Je commence à voir les gars qui marchent et les roues à prendre", preuve de sa clairvoyance à 50 kilomètres de l'arrivée. C'est ainsi qu'il se retrouve en tête en compagnie des cadors, Dewulf, Philipsen, Van den Berg. "Mais je n'étais plus très frais, j'ai terminé comme j'ai pu", souffle celui qui a dû laisser partir les costauds sur les pavés de Camphin-en-Pévèle.

Néophyte sur les pavés, Nicolas Prodhomme termine satisfait son premier Paris-Roubaix où il signe son meilleur résultat depuis le début de la saison. "Je n'ai pas de regrets. J'ai tout donné même si je me dis que si je n'avais pas pris la première échappée je serais plus frais à la fin". Il va poursuivre sa saison sur des chemins bien différents : Championnat Auvergne-Rhône-Alpes, le Tour du Beaujolais et le Tour de Savoie Mont-Blanc.