Maxime Urruty : « Plus tôt que prévu »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Maxime Urruty a mis fin ce vendredi à une première partie de saison difficile en s'offrant la 1ère étape du Tour du Loiret (Elite Nationale), disputée entre Courtenay et Dampierre-en-Burly sur une distance de 179,5 kilomètres (voir classement). Le coureur du GSC Blagnac VS 31, qui a devancé au sprint ses compagnons d'échappée, raconte sa satisfaction à DirectVelo.

DirectVelo : Après un début de saison compliqué te voilà vainqueur sur le Tour du Loiret... Tu dois être soulagé !
Maxime Urruty : J'ai enchaîné au début du printemps des grosses courses comme le Tour de Normandie et le Tour du Loir-et-Cher (2.2), et je n'ai pas vraiment encaissé. J'ai fait une prise de sang, j'avais une carence en fer. Pas grand chose n'allait. Je manquais de jus. J'ai terminé hors-délais à l'issue de la première étape du Tour du Jura. J'ai alors discuté avec Thomas Girard, mon entraîneur, et le mieux à faire était de couper. Je suis resté quatre-cinq jours sans toucher au vélo. J'ai repris à Montbéliard. Les sensations étaient correctes même si j'ai bâché à deux tours de l'arrivée, ça n'avait plus rien à avoir. Je savais que ça allait payer...

Dès le Tour du Loiret ?
Ce succès arrive plus vite que prévu ! Les épreuves par étapes que j'ai disputées m'ont donné de la caisse. Par le passé, j'avais du mal à tenir la distance car je viens du VTT. Je coinçais dans le final des courses. Ça n'a pas été le cas aujourd'hui (vendredi).

« TROP ANXIEUX EN TEMPS NORMAL... »

Le GSC Blagnac VS 31 a fait la course parfaite ?
Je me suis retrouvé devant avec Stefan (Bennett). Nous sommes partis à une dizaine après 25 kilomètres. Nous avons roulé pour creuser l'écart mais pendant longtemps, il n'a jamais dépassé les 30''. Un contre de huit est rentré. Tout le monde passait alors nous avons vite pris du temps. J'ai joué les grimpeurs pour avoir quelque chose au cas où nous étions repris par le peloton, surtout que je me sentais bien. Une fois passé les difficultés, vers le km 90, l'avance est montée à 4'. Ensuite, pendant un petit moment, nous étions donc au rythme « promenade ». Ça a ensuite bataillé sur le circuit final. A deux tours de l'arrivée, soit 20 kilomètres, on part avec Stefan au sein d'un petit groupe.

Comment avez-vous géré le final ?
Stefan marche bien et moi je recherche des sensations... Je lui ai dit de ne pas attendre le sprint mais de l'anticiper. C'est ce qu'il a fait en partant à environ 500 mètres de la ligne. De mon côté, j'ai suivi le sprint. J'étais bien calé dans la roue de Stéphane Poulhiès. Stefan a coincé aux 100 m. J'ai réussi à avoir le coup de giclette pour passer Poulhiès. L'attaque de Stefan m'a permis d'être serein pour le sprint car en temps normal, je lance de trop loin. J'ai tendance à être trop anxieux dans ces cas-là. Nous terminons 1er et 3e, ça va permettre d'aborder sereinement la suite.

« JE N'ATTENDS RIEN DU CHRONO »

Comment l'imagines-tu ?
Il y a un chrono tout plat dimanche matin. Je n'en attends rien. Je n'ai quasi pas roulé avec le vélo de contre-la-montre. Ce n'est pas un exercice que j’affectionne et moi ces derniers temps, je me suis surtout concentré sur ma condition physique. En tout cas, je suis super content. Mon week-end est réussi. Ça allait mieux mais de là à gagner... J'imaginais plus avoir des bonnes sensations dans trois semaines à la SportBreizh.

Comment as-tu vécu ce début de saison difficile ?
J'ai changé d'équipe cet hiver. Je me suis demandé si je n'avais pas fait une connerie de quitter Creuse Oxygène Guéret. J'habite dans une nouvelle région, j'ai un autre matériel etc. Il a fallu le temps que je trouve mes marques. Je subissais sur les courses. Couper était la meilleure chose à faire. Et gagner dès ce Tour du Loiret est une bonne surprise.

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