Nicolas Edet : « Il n'y a pas de fainéant dans le vélo »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Nicolas Edet a tout tenté pour remporter ce dimanche la 3e et dernière étape du Tour de l'Ain (2.1). Il a attaqué ses derniers adversaires à 1400 mètres de la ligne mais il n'a rien pu faire face à la Groupama-FDJ. Le Sarthois termine finalement 3e de l'étape et 2e du classement général, derrière Arthur Vichot. Au moment de dresser le bilan de son Tour de l'Ain pour DirectVelo, il avait surtout en travers de la gorge le fait d'avoir été déclassé la veille (lire ici).

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette étape après le déclassement de la veille ?
Nicolas Edet : L'étape n'a pas été facile avec la pluie et pas mal de descentes en début de course. Finalement, ça a été. Je me suis désintéressé de la course jusqu'à 20-30 kilomètres de l'arrivée. Je me suis ensuite totalement concentré sur l'étape. La nuit a été courte.

Avec le recul, comment perçois-tu la décision des commissaires ?
La décision est très sévère et injuste. J'ai peut-être commis une faute car ce côté du rond-point était fermé mais la faute vient aussi de l'organisation. Si elle décide de bloquer le virage, elle doit mettre une rubalise et une moto en amont. Là, nous avions une pauvre moto qui était au milieu. Une fois que je suis engagé, je ne peux pas faire demi-tour. Ce n'est pas la première fois que ça arrive sur une course cycliste. Pour moi, c'est un fait de course. Le déclassement est très sévère. Si je suis repris à 200 mètres de la ligne, est-ce qu'on me déclasse ? Je ne pense pas. C'est comme ça...

« CA ME FAIT UN PEU RIRE »

Tu étais forcément revanchard ?
J'ai eu la rage toute la course. J'ai eu une nuit compliquée. J'étais en forme. J'avais à cœur de ne pas me décourager aujourd'hui et de me battre pour tous les gens qui me soutiennent. Pour eux, je suis le vainqueur de la deuxième étape de ce Tour de l'Ain. Aujourd'hui, Groupama-FDJ était forte et mérite sa victoire. Il n'y a rien à dire... Gaudu a fait un gros boulot pour Vichot. J'ai tenté mais j'étais trop court pour faire la différence. Je n'ai pas de regret sur l'étape d'aujourd'hui. Mais hier, je suis passé du rêve au cauchemar en l'espace de dix minutes...

Il y a quand même des choses positives à retenir de ton Tour de l'Ain...
Oui... C'est ce qui compte. Je reviens de coupure. Ça me fait un peu rire quand j'entends les autres coureurs dire : « j'ai fait des efforts, je reviens de loin etc ». Dans le vélo, tout le monde revient de loin, tout le monde fait des efforts, tout le monde s'entraîne très fort... Quand quelqu'un gagne, il mérite sa victoire. Il n'y a pas de fainéant dans le vélo. Il n'y a pas eu mort d'homme. Si j'avais sauté un trottoir ou coupé dans un champ, j'aurais reconnu la faute mais là... La faute est sûrement autant des organisateurs, des commissaires que de moi-même... Au final, il y a une seule personne qui est lésée et c'est moi. Il y a une étape et sans doute un classement général du Tour d'Ain qui s'envolent.

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