Cofidis : « Une décision injuste »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

La pilule va être difficile à avaler. Pendant une dizaine de minutes, Nicolas Edet s'est vu vainqueur de la 2e étape du Tour de l'Ain, disputée entre Saint-Trivier-de-Courtes et Arbent (150,9 kilomètres). Un succès en solitaire après avoir piégé ses adversaires dans un rond-point situé à deux kilomètres de l'arrivée. Satisfait de son coup, le coureur de Cofidis a pris le temps de raconter aux journalistes ce premier succès en Classe 1, après huit années chez les professionnels. Une fois l'interview terminée, tout le monde s'est tourné vers Javier Moreno (Delko Marseille-Provence KTM) venu s’asseoir tout près de Nicolas Edet pour raconter son incompréhension (lire ici). 

C'est par la voix de Daniel Mangeas que la nouvelle est tombée. "Après réclamation, Nicolas Edet est déclassé. La victoire revient à Javier Moreno". Abattu, Nicolas Edet demande à voir le jury des commissaires. Le grimpeur de 30 ans quitte vite les lieux pour s'isoler dans le camion des arbitres. Il redescend rapidement du véhicule accompagné du Président du Jury, Jordi Martinez Boadas, et de son directeur sportif Jean-Luc Jonrond. Direction les camions de la télévision pour visionner les images. Mais la décision est confirmée : Nicolas Edet est déclassé, Javier Moreno est déclaré vainqueur de l'étape.

« JE NE SAIS PAS QUOI DIRE... »

Nicolas Edet ne traîne pas. A peine le temps de glisser quelques mots à DirectVelo. "Je ne sais pas quoi dire", souffle-t-il dans un premier temps. Le Sarthois prend tout de même le temps de s'expliquer. "Sur le livre de route, il est écrit qu'on peut passer des deux côtés du rond-point, affirme-t-il. Je suis rentré dans le rond-point. J'ai vu une moto pour barrer le passage... Mais je n'allais pas freiner et faire demi-tour. Ils disent que j'ai tiré avantage de ça. Oui bien sûr car ça a fait un écart. Mais j'ai suivi le roadbook... Si le côté est fermé, je ne passe pas là. Ils disent que la moto était là pour fermer... Mais parfois tu as des voitures mal garées etc".

Jean-Luc Jonrond affiche la même déception alors que son équipe est privée d'un deuxième succès en deux jours après le sacre, la veille, d'Hugo Hofstetter. "Selon le livre de route, le rond-point pouvait se prendre des deux côtés, aussi bien par la gauche que par la droite, indique le directeur sportif. Sur la vidéo, on voit une moto mais elle n'est pas au début du haricot mais dans le rond-point, quand Nico est déjà engagé. Le rond-point est très large. En rentrant, il ne voit pas la moto. Nous avons un kiné en avant-course. Il m'a dit « visiblement ça passe dans les deux sens. ». J'ai dit à Nicolas, à l’oreillette, que le rond-point se passait visiblement par la gauche. Encore une fois, ça correspondait au roadbook. C'est une grosse déception. Nicolas avait fait une course parfaite. La décision est relativement injuste par rapport à la manière dont le rond-point est dessiné sur le roadbook".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Nicolas EDET