Sojasun espoir : « L’équipe a retrouvé une âme »

Crédit photo Maëlys Relet

Crédit photo Maëlys Relet

Contrat rempli pour la Sojasun espoir-ACNC. La formation bretonne s’était fixé comme objectif de remporter une étape du Tour de Bretagne (2.2). Chose faite dès la troisième journée, ce vendredi, grâce à son homme fort du moment : Tony Hurel. Les vert-et-blanc, décidément dans une excellente dynamique depuis le début de la saison, peuvent-ils maintenant rêver du classement général final avec ce même Tony Hurel, actuel deuxième du général (voir classement) ? Éléments de réponse avec Stéphane Heulot, le directeur sportif de la structure de DN1.

DirectVelo : Que d’émotions ce vendredi !
Stéphane Heulot : C’était une vraie grande étape du Tour de Bretagne avec tous les ingrédients : un magnifique parcours, un temps peu clément et une stratégie que l’on avait mise en place et que les gars ont réussi à appliquer à la lettre. Il y a une véritable complicité entre les coureurs. Ils sont concentrés, ils ont les jambes. Tony (Hurel) a fini le travail, mais ça aurait pu être un autre coureur. On a bien joué le coup.

« J'ESPÈRE QUE CERTAINS MANAGERS VONT OUVRIR LES YEUX »

Tony Hurel venait déjà de remporter une étape sur le Tour du Loir-et-Cher : il est sur une sacrée dynamique !
Il a eu du mal à débloquer le compteur en début de saison mais je le rassurais. C’était logique après toutes ces années passées chez les pros. Ce n’est pas facile avec une façon de courir différente. Depuis cette victoire au Loir-et-Cher, il a retrouvé la confiance. Ce qui lui arrive est mérité. C’est un garçon qui a un moral de Cadet, un coureur agréable à tous les points de vue. Il est extrêmement bienveillant avec tous les jeunes, il donne et partage beaucoup, plus même qu’il ne reçoit. On est même obligé, parfois, de lui dire de penser un peu plus à lui.

Il est en train de prouver que sa place est toujours chez les pros ?
J’espère que certains managers vont ouvrir les yeux. Des coureurs comme lui, pour le temps que j’ai pu passer chez les pros, je n’en ai pas vu beaucoup. Peut-être qu’il s’était un peu endormi la dernière année chez Direct Énergie, même s’il s’attachait à son rôle d’équipier du mieux qu’il le pouvait. Mais il avait certainement encore des choses mieux que ça à faire et j’espère qu’il aura l’occasion de le montrer ces prochaines saisons. 

« VU LA QUALITÉ DU BONHOMME... »

T’attendais-tu à ce qu’il soit si performant pour son retour à ce niveau, quand d’autres finissent assez vite pas se démobiliser après un retour chez les amateurs ?
Je n’ai jamais d’attente bien précise. On est avant tout là pour permettre à nos athlètes d’aller au bout de leurs limites et réussir leurs objectifs. On ne néglige absolument pas le côté humain et tout est une question de confiance. Quand Tony (Hurel) nous a appelés, l’effectif était bouclé et le budget également. Mais sincèrement, vu la qualité du bonhomme, d’abord humainement, et vu les conditions dans lesquelles il s’est retrouvé sur le flanc, je ne pouvais pas le laisser sur le côté (Tony Hurel s’était engagé avec la formation de l’Armée de Terre avant que celle-ci ne disparaisse, NDLR).

Le groupe tourne extrêmement bien depuis le début de la saison !
L’équipe a retrouvé une âme et de la confiance. Il n’y a pas eu beaucoup de bouleversements à l’intersaison finalement. Dans les grandes lignes, l'effectif est resté le même. “Manu” Morin nous a épaté en début de saison. Tony arrive maintenant mais il n’y a pas qu’eux. Beaucoup de coureurs marchent très bien : je ne vais pas tous les citer car je risquerais d’en oublier un. En tout cas, ça tourne bien ! Il faut aussi prendre le temps de faire attention à ceux qui sont un peu moins bien en ce moment car nous aurons besoin d’eux un peu plus tard dans la saison.

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