Flavien Dassonville a « toujours l’âme d’un compétiteur »

Crédit photo CC Nogent-sur-Oise

Crédit photo CC Nogent-sur-Oise

Flavien Dassonville sera bel et bien au départ du Tour de Bretagne. Tenant du titre, celui qui réalisait sa meilleure saison sur le vélo en 2017 avait depuis décidé de quitter le monde professionnel à la surprise générale, durant la trêve hivernale (lire ici), après sept ans dans la structure Continental d’Auber 93. “Je ne regrette pas cette décision. Dernièrement, voir le Tro Bro Leon sans moi m’a fait un petit pincement au coeur car c’est une course que j’aime beaucoup mais le choix a été fait et il faut l’assumer. Je le vis bien. Je ne me plains pas de ma nouvelle vie”, explique-t-il auprès de DirectVelo. Désormais coureur du CC Nogent-sur-Oise, l’athlète de 27 ans est, comme prévu, maintenant salarié dans la boîte familiale en parallèle. “J’ai vécu sept superbes saisons chez Auber, avec de très bons moments. Mais je suis passé à autre-chose”.

« JE N'ÉTAIS PAS DU TOUT AU NIVEAU »

Avec un nouvel emploi du temps très chargé, le voilà qui a dû revoir ses plans sur la route. “Je suis salarié depuis le 1er février et j’essaie d’aménager mon emploi du temps au mieux pour aller m’entraîner. J’ai un emploi du temps très prenant alors ce n’est pas simple”. Conséquence de ces changements : un Flavien Dassonville on ne peut plus discret depuis le début de la saison, pour son comeback parmi le peloton amateur. De retour sur les routes françaises le 6 avril seulement, pour le Circuit des Ardennes (2.2), il n’est même pas parvenu à rejoindre la ligne d’arrivée de la première étape. “C’était trop compliqué, je n’étais pas du tout au niveau”, concède-t-il avec le recul. “Je n’avais pas pu m’entraîner convenablement les semaines précédentes, ce qui explique cette méforme”.

Depuis, le lauréat de la Roue tourangelle ou encore de la Ronde de l’Oise l’an passé a eu trois semaines pour travailler, et participer à quelques épreuves à titre individuel en Belgique. Mais est-ce bien suffisant pour espérer être au niveau sur une épreuve si exigeante que le Tour de Bretagne, sur une semaine et face à certaines formations professionnelles ? “J’ai fait un bon bloc de foncier en trois semaines, j’ai été sérieux et j’ai enfin pu faire du dernière scooter. Je ne serai pas à 100 %, mais je serai déjà mieux qu’aux Ardennes”, promet-il. “J’espère bien profiter des premières étapes pour me mettre dans le rythme, mais c’est sûr qu’arriver dans ces conditions, ça fait un peu peur !”.

« JE NE ME CONSIDÈRE PAS SUR LA FIN »

Comme désorienté, Flavien Dassonville se veut à la fois craintif et (très) ambitieux. Désireux de jouer une victoire d’étape, il ne s’interdit pas forcément de jouer le général. “L’an dernier aussi, j’étais arrivé sur le Tour de Bretagne avec l’idée de jouer une étape et cette année encore, je m’en sens capable. Mais finalement, j’avais gagné le général alors, sait-on jamais…”, sourit-il. Une chose est sûre : celui qui terminait encore 2e du Tour du Doubs (1.1) en septembre dernier s’imagine et s’espère toujours compétitif, et ce pour encore un moment. “Je ne me considère pas sur la fin. Le cyclisme n’est plus mon métier, certes, mais j’ai toujours l’âme d’un compétiteur. Je veux encore faire de belles choses”.

Restera également à trouver des automatismes avec des coéquipiers avec qui il n’a finalement jamais couru jusqu’à présent. “Je les ai tous vus aux stages, quand même. Et je connais bien des garçons comme Romain Bacon ou Clément Penven, qui seront avec moi en Bretagne. Même chose pour notre sprinteur Adrien Carpentier. On est dans une bonne dynamique de groupe alors si ça peut continuer…”. 

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