Marion Sicot : « Ça me ferait du bien »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Marion Sicot avait hâte d'y être. Avec son entraîneur, Frédéric Bantquin, la Française a coché l'hiver dernier les Ardennaises. Elle a ainsi axé son début de saison autour du triptyque Amstel Gold Race-Flèche Wallonne-Liège. "Je suis une puncheuse. J'aime les courses où ça se fait l'usure. J'apprécie les bosses de 3-4' et je récupère bien entre chaque difficulté. C'est pour ces différentes raisons que j’affectionne les Ardennaises", fait-elle savoir.

« J'AI ETE UTILE »

La sociétaire de l'équipe belge Doltcini-Van Eyck Sport a respecté les consignes dimanche dernier sur l'Amstel Gold Race. Son rôle ? Aider Sofie De Vuyst, classée 22e de l'épreuve remportée par Chantal Blaak (voir le classement). Elle a ainsi passé toute la première partie de course aux côtés de la Belge. "Je l'ai remontée vers le kilomètre 50 car elle était mal placée avant le Keutenberg. Le peloton était alors très étiré. J'ai fait un gros effort. Nous avons remonté une vingtaine de concurrentes. Et je me suis écartée. Elle a pu basculer dans le bon groupe. Moi, je me suis retrouvée avec une autre fille entre les deux groupes. C'est un peu dommage, il m'a manqué peu. J'aurais sans doute basculé devant si je n'avais pas fait cet effort mais j'ai respecté les consignes. Sofie m'a félicitée. J'ai été utile en apportant ma pierre à l'édifice".

Elle enchaîne donc dès ce mercredi avec la Flèche Wallonne. "L'an dernier il m'avait manqué peu pour basculer avec le peloton à dix kilomètres de l'arrivée. Je connais bien cette course, donc c'est plus facile à aborder. Mais je respecterai là aussi les consignes qu'on me donnera", promet-elle.

UN PALIER DE FRANCHI

C'est sur les courses internationales que la Française de 25 ans veut se distinguer cette année. Même si elle n'a pas craché sur une place sur le podium (3e) à Pujols, en Coupe de France "Ce n'était pas un objectif en soi mais j'étais contente de faire 3e. Il y avait 190 partantes, preuve qu'il y a quand même des filles en France. C'était différent de mes autres courses car j'étais la seule de l'équipe. Je n'avais qu'une cartouche".

Elle dit être montée en pression ces dernières semaines. "Je sens que j'ai passé un palier. Je ne suis pas loin de faire un bon résultat sur une épreuve internationale. Ça me ferait d'ailleurs du bien car ça m'arrive de douter", reconnaît-elle.

LE MONDIAL COMME OBJECTIF

Son départ en Belgique lui a permis de se motiver à l'idée de disputer des "courses mythiques". Après les Ardennaises, elle disputera le Tour du Yorkshire. "Je fais des belles courses, c'est super intéressant. Je vais essayer de progresser et de montrer ce que je vaux", promet la lauréate de la Coupe de France d'Izernore 2017.

Marion Sicot partage son temps entre sa carrière de cycliste, son métier de professeur de sports dans un lycée du Blanc (Indre) et depuis peu son activité de rédactrice pour... DirectVelo. "Il faut juste faire attention à la récupération car j'ai pas mal de déplacements. Mais je ne me plains pas !", sourit-elle.

Ambitieuse, elle s'est fixée un objectif : participer au Championnat du Monde d'Innsbruck fin octobre "pour aider Pauline (Ferrand-Prévot) ou Audrey (Cordon-Ragot)".

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