Et de quatre ! Après une étape de l'Etoile de Bessèges et deux du Tour La Provence, Christophe Laporte s'est offert ce dimanche son quatrième succès de la saison. Le coureur de Cofidis a remporté le Tro Bro Leon (1.1) en dominant dans le final ses compagnons d'échappée (voir classement). Le Varois de 25 ans est revenu sur sa journée pour DirectVelo et dresse le bilan de sa première partie de saison.

DirectVelo : Tu n'as pas souhaité attendre le sprint alors que tu es rapide. Pourquoi ?
Christophe Laporte : Il n'y aurait pas eu de sprint. Nous étions quinze devant et il était impossible que l'on arrive tous ensemble. Il fallait anticiper. La meilleure défense, c'est l'attaque. Il y avait également Hugo (Hofstetter) dans le groupe, alors je me suis dit "je donne tout et au pire, il y a Hugo derrière". La tactique a payé.

« LES JAMBES ET LA RÉUSSITE »

Tu as bougé très tôt aujourd'hui (dimanche)...
J'ai dû faire un gros effort pour rentrer sur Damien Gaudin. Nous étions encore loin de l'arrivée. Nous sommes revenus sur l'échappée. J'ai fait beaucoup d'efforts. Je l'ai payé à un moment donné. J'ai su me faire oublier. Je suis resté à l'arrière. Il fallait ensuite faire la course sur le circuit final. C'est ce que j'ai fait. Il vaut mieux être tout seul devant à tout donner que subir derrière. Je n'aime pas trop les à-coups. 

Que représente pour toi le Tro Bro Leon ?
J'adore cette course. Ces deux dernières années, j'avais crevé. Aujourd'hui, j'avais les jambes et la réussite avec moi. C'est une épreuve très dure. Il faut faire la course toute la journée. Il faut toujours suivre les attaques. Ce n'est pas plus facile à gagner qu'une course WorldTour. C'est toujours nerveux. Il ne faut pas se faire piéger. Il y a beaucoup d'à-coups.

« PAS DU GENRE À ME POSER DES QUESTIONS »

Quel bilan fais-tu de ta première partie de saison ?
Si je n'avais pas gagné aujourd'hui, j'aurais dit que le bilan était mitigé, malgré trois victoires. Ma course favorite est Paris-Roubaix. Je suis tombé malade dans la semaine et je n'ai pas pris le départ à 100 %. Aujourd'hui, je m'impose. J'avais la rage. Je voulais tout donner. J'avais à cœur de me rattraper avant de partir en vacances. Ça conclut bien ma première partie de saison. Je suis très heureux. C'est une très belle course. Elle est réputée.

T'attendais-tu à être ce niveau-là cette année ?
J'ai tout fait pour être le plus performant possible. Je ne me pose pas de questions. Ce n'est pas mon genre. Je fais du vélo en donnant le maximum. Ça paie ou ça ne paie pas... Aujourd'hui, ça a payé. Je suis très content.