Paris-Roubaix Juniors : Les Français en surnombre puis dépassés

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

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Les Français étaient en surnombre mais ils n’ont pas su en profiter. Présents à quatre dans le groupe de 23 parti pour se disputer la gagne sur Paris-Roubaix Juniors, ce dimanche, les tricolores ont finalement dû laisser filer, à la pédale, trois coureurs, puis un nouveau groupe de contre-attaque dans le final (voir classement). DirectVelo a recueilli les réactions de Donavan Grondin, Hugo Toumire, Hugo Walkowiak et Thibault Valognes au coeur du vélodrome de Roubaix.

Donavan Grondin (France) - notre photo - 
12e
« J’ai entamé les premiers secteurs pavés dans les vingt premières positions. La sélection s’est rapidement faite avec beaucoup de chutes dès le début de course. J’ai été pris dans l’une d’elles mais j’ai simplement été gêné, je ne suis pas tombé. On a fait l’effort à trois pour rentrer sur le groupe de tête. Ensuite, la sélection a continué, de secteur en secteur. Deux fois, le groupe s’est cassé en deux et les deux fois, j’étais à l’arrière du groupe et j’ai donc pris les cassures. Si j’étais derrière, c’est parce que je n’étais pas au mieux : j’ai eu des crampes à partir du kilomètre 70. Après, c’était compliqué pour moi mais je termine dans le groupe qui se joue la huitième place. Je suis content, c’est mieux que l’an passé puisque je n’avais même pas pu terminer la course ».

Hugo Toumire (France)
13e
« Au début, c’était stressant ! Ca frottait beaucoup. J’étais déjà assez content d’être là, devant, et j’ai vu que je me démerdais pas mal alors que pourtant, je n’aime pas trop frotter normalement. J’ai été victime d’une crevaison dans le troisième secteur pavé mais bon, c’est la course… Je pense que tout le monde a eu des ennuis mécaniques à un moment ou un autre. On m’a dépanné mais j’ai perdu pas mal de temps. Je suis reparti environ une minute derrière le premier groupe. Il a fallu faire l’effort pour rentrer, notamment avec Hugo (Walkowiak) et Benji (Rivet) que j’ai repris. On est rentré devant à Orchies. Après, j’ai encore eu un saut de chaîne et j’ai encore été pris dans une cassure. Puis je suis encore rentré ! J’ai même fini par attaquer quelques fois. Avec le bruit sur le côté de la route, le monde… Ca donnait de la force. Mais j’ai sans doute fait trop d’efforts pour rien. Là, à l’arrivée, je suis cassé ! Encore une fois, j’ai sûrement fait trop d’efforts mais je le saurai pour la prochaine fois. En tout cas, je ne garderai que de bons souvenirs de ce Paris-Roubaix ».

Hugo Walkowiak (France)
38e
« J’ai beaucoup de regrets. Cinq kilomètres avant le premier secteur pavé, j’ai été pris dans une grosse chute. Dans ce groupe de retardés, j’ai compris que personne n’allait réussir à rentrer alors je me suis dit qu’il fallait que j’y aille moi-même. Rivet m’a un peu aidé aussi pendant un kilomètre. Je suis rentré à Orchies. Puis il y a eu un regroupement et un autre gros groupe est revenu sur notre groupe de tête, avec notamment trois autre Français alors qu’avant ça, j’étais le seul Français à l’avant sur douze. A ce moment-là, j’ai voulu en garder. Je me sentais vraiment bien mais je ne me suis pas affolé. Mais ma chaîne s’est bloquée dans le Carrefour de l’arbre et là, c’était définitivement foutu. C’est vraiment dommage… Mais bon, je suis quand même très heureux d’avoir fait Paris-Roubaix avec l'Équipe de France ».

Thibault Valognes (France)
41e
« Je voulais aller dans les coups en début de course. Je me suis retrouvé dans un petit groupe qui a pris cinquante mètres d’avance, pas plus. Cela ne servait à rien. Après, j’ai réussi à rester bien placé dans les premiers secteurs pavés, j’étais bien. Puis j’ai fini par sauter et là, après ça, j’ai été complètement à bloc tout le reste de la course. Quand les deux coureurs sont sortis, Julien Thollet (le sélectionneur national, NDLR) m’a demandé d’aller rouler avec les Belges. Je l’ai fait pendant cinq kilomètres, jusqu’au secteur pavé suivant où je me suis écarté. Là, j’ai laissé passer les coureurs les uns après les autres et j’ai juste fini comme j’ai pu… J’ai réussi à m’accrocher à un petit groupe de quatre sur la fin pour ne pas finir seul car ça commençait à être long. Je suis quand même content de ma course : finir Paris-Roubaix, c’est bien. J’ai tout fait pour l’équipe. Même si je ne fais pas une performance personnellement, je n’ai pas de regrets ».

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