James Whelan, un “débutant” Roi des Flandres

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Pas sûr que beaucoup avaient parié sur le bon numéro avant cette édition du Tour des Flandres Espoirs 2018. Et pour cause : le lauréat n’avait encore jamais mis les pieds en Europe pour y disputer une course cycliste. Ancien spécialiste de course à pied et plus particulièrement du 1500 mètres, James Whelan s’est offert, ce samedi, une victoire de prestige face aux meilleurs coureurs de moins de 23 ans de la planète (voir classement). DirectVelo est revenu sur cet événement avec le coureur australien.  

DirectVelo : Tu es sorti au meilleur des moments !
James Whelan : Je ne suis pas un sprinteur mais plutôt un grimpeur. J’ai décidé de tenter ma chance en haut d’un mont alors qu’on était un bon groupe de six-sept coureurs à l’avant. J’ai vite réussi à prendre plus de 30 secondes d’avance sur le groupe de contre et j’ai pu aller au bout, ce qui est assez énorme. J’avais décidé de garder le même rythme dans le final. Je savais que ça allait sûrement se regarder et s’attaquer derrière. J’ai eu la chance d’avoir une fin de course propice en terme de parcours.

Tu n’as pas eu peur d’être repris juste avant l’arrivée ?
Si bien sûr, j’ai eu peur de ce scénario mais il ne faut pas se poser de question et aller jusqu’au bout de son effort quand tu es devant, et ce en se disant que tous les autres derrière ont mal aux jambes eux aussi. Et puis, quand je suis sorti, je me suis dit que c’était gagnant-gagnant pour l’équipe d’Australie car même si je me faisais rattraper, ça permettait à mes coéquipiers de ne pas avoir à rouler derrière avant le sprint.

« J’AI DÛ ARRÊTER À CAUSE D’UNE BLESSURE AU TENDON D’ACHILLE »

Et finalement tu as tenu jusqu’au bout…
Les deux derniers kilomètres étaient les pires de tous car j’avais le vent de face. Ils m’ont paru très longs… Mais à 500 mètres de l’arrivée, j’ai compris que j’allais gagner.

Tu ne faisais pas partie des noms les plus cités parmi les favoris avant l’épreuve !
Je ne fais du vélo que depuis un an et demi. Avant, je faisais de la course à pied : j’étais un spécialiste du 1500 mètres. Mais j’ai dû arrêter la course à pied à cause d’une blessure au tendon d’achille. Il m’était tout simplement impossible de continuer dans cette discipline et maintenant, je me retrouve à faire du vélo. J’étais déjà venu en Europe mais pour de la course à pied uniquement et là, vraiment, c’était ma première course cycliste européenne.

« J’AVAIS REGARDÉ OÙ ATTAQUER »

Quelle était la stratégie de la sélection australienne avant la course ?
Nous n’avions pas prévu un plan spécifique ce matin au briefing. Tout le monde pouvait jouer sa carte même si j’admets que j’avais ciblé ce mont. On était venu ici sans réel sprinteur donc on voulait rendre la course difficile. Finalement, je gagne seul et en plus, Robert (Stannard) va faire troisième au sprint alors… (sourires).

Tu avais eu l’occasion de reconnaître le parcours ?
J’étais là depuis dix jours et j’ai reconnu le parcours trois fois. Je savais qu’il n’y avait que très peu d’endroits où tu pouvais vraiment prendre le temps de souffler. J’avais regardé où attaquer, où le placement allait être primordial…  

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