Thibault Guernalec (Team Pays de Dinan) s'est adjugé le classement général de la 37e édition du Circuit du Mené. Il succède à son coéquipier Alan Riou au palmarès de l'épreuve bretonne. Alexis Renard (Côtes d'Armor-Marie Morin-Véranda Rideau) a remporté la 2e et dernière étape. Retrouvez la réaction du vainqueur du jour, recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Dans quel état d'esprit abordais-tu cette 2e étape ?
Thibault Guernalec : On avait prévu le coup de bordure. J'avais repéré le passage à Saint-Vran, je savais qu'il y avait un vent de côté, et j'avais dit au briefing qu'il fallait tenter quelque chose. On a tenté avec Alan (Riou), Florentin (Lecamus-Lambert) nous a rejoints et a continué à visser. C'est revenu de derrière, mais Alan a créé une cassure qui nous a permis de prendre le large. Ce n'étais pas forcément une bonne opération de perdre Alan, mais Florentin marchait bien et même si j'ai mis un peu de temps à mettre en route, ça allait.

As-tu été surpris par l'absence des Sojasun dans le bon coup ?
Je pense qu'ils ont été un peu pris de court. Ils ont une équipe assez jeune, qui ne connait pas forcément le Circuit du Mené. Nous, cela fait déjà deux ans qu'on le fait, pour la plupart. On connait les endroits clés, on sait bien que la Philippaie, c'est le "juge de paix" de la course, et on l'a encore vu aujourd'hui. C'est le manque d'expérience qui leur a peut-être coûté cette course.

« ON A VOULU JAUGER »

Comment avez-vous abordé ce juge de paix, dans le groupe de tête ?
Avec Florentin, on a voulu monter la Philippaie sur un rythme soutenu, pour jauger le groupe. Quand Alexis (Renard) est sorti avec Jules Roueil, j'ai dit à Florentin de ne pas s'affoler. On a senti Havot dans le dur, on a vu Roueil sauter de l'avant. Quand on a basculé, les deux n'ont pas réussi à suivre et on est revenu sur Alexis. On a fait comprendre à Alexis qu'il fallait qu'il collabore avec nous s'il voulait avoir une chance de gagner. Finalement, ça s'est bien passé jusqu'à l'arrivée.

Que représente cette victoire pour toi ?
C'est très important. C'est la seule Fédérale Espoirs en Bretagne. C'est particulier, et c'est une course qui vaut le coup d'être gagnée quand on est Espoir. En plus, le titre reste à Dinan (Alan Riou l'avait emporté en 2017, ndlr), j'espère que l'an prochain, la relève continuera sur cette lancée, pourquoi pas avec Florentin.

« PRÉPARER LE TOUR DE BRETAGNE »

Tu sors du Tour du Pays de Lesneven, as-tu bien récupéré de ta blessure de début de saison au genou ?
Je sens sur les courses longues, ou quand ça appuie fort, que la tension est encore là. Ce n'est plus la douleur à la rotule que j'ai connue. Quelques étirements le soir et ça repart le lendemain. Aujourd'hui, je n'ai rien senti, donc ça allait.

Cela te fait trois grosses journées de course, c'est une préparation pour le Tour de Bretagne ?
Oui, c'est le but. Je n'ai pas pu faire l'hiver à 100%, donc il faut que je récupère ce que je n'ai pas fait. Je ferai la Gislard et la Gainsbarre, je vais encore faire une grosse semaine avant de relâcher la pression, pour surcompenser au Tour de Bretagne.