Victor Lafay : « Ça pourrait être sympa »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Victor Lafay (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) restera comme l'un des hommes forts de la 83e édition d'Annemasse-Bellegarde et retour. Le Haut-Savoyard, très actif dans le final, n'a pu faire mieux, au sprint, que cinquième de la classique remportée par Aurélien Paret-Peintre (voir le classement). Une semaine après avoir pris la 4e place de la Durtorccha, le Champion de France Espoirs a confirmé, dimanche, sa montée en puissance. Il fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment suite à ta cinquième place sur Annemasse-Bellegarde ?
Victor Lafay : Je suis partagé. Je suis content qu'Aurélien gagne. Il a tourné autour, sur Annemasse-Bellegarde, pendant trois ans. Je préfère que ce soit lui plutôt qu'un autre mec. J'aurais aimé gagner bien sûr mais c'est ainsi. Je n'avais pas du tout de sensations pendant toute la course. Mais je sentais que j'avais de la force quand ça se faisait à la pédale. Ça allait donc plutôt pas mal...

« QUASI-SUR DE NE PAS GAGNER AU SPRINT »

Comment as-tu géré les derniers kilomètres ?
Dans la bosse d'Arthaz (à 6 kilomètres de l'arrivée, NDLR) si tu veux sortir, il faut faire l'effort au dernier moment. Bescond est parti d'entrée. Je me doutais donc qu'il allait se coucher. Je savais qu'Aurélien allait vouloir faire quelque chose à cet endroit. J'ai attendu qu'il accélère. Quand il a commencé à attaquer, je me suis mis dans sa roue. Je l'ai déboîté au sommet. Mais tout est rentré dans l'ordre ensuite. Je suis ressorti une autre fois. C'est Bastien Duculty qui a roulé pour rentrer sur moi. Ça aurait été compliqué de toute façon d'aller au bout. Le vent de face n'avantageait pas un homme seul.

Tu n'avais donc pas choisi d'attendre le sprint...
J'ai voulu jouer dans le final car j'étais quasiment sûr de ne pas gagner au sprint. J'aurais peut-être terminé sur le podium si je n'avais pas fait d'efforts mais ce n'est pas l'objectif sur une course comme Annemasse-Bellegarde. Ce qu'on veut, c'est gagner et inscrire son nom au palmarès. C'était une course difficile. Ça a roulé vite tout au long des 163 kilomètres. Nous finissons avec 42 de moyenne. C'est quand même pas mal sur Annemasse-Bellegarde ! Et je suis content de l'équipe. Tout le monde a bien assumé son rôle.

Tu avais le statut de leader ?
Nous étions quatre coureurs protégés : Rémy (Rochas), Simon (Buttner), Dimitri (Bussard) et moi. Certains avaient carte blanche, d'autres avaient couru la veille à Saint-Etienne donc ils étaient là avec un rôle de support. Un jeune comme Quentin (Moine) est allé de l'avant. Il a pris les coups. Notre Annemasse-Bellegarde est de bon augure pour la suite. Nous manquons de réussite mais nous sommes dans une bonne dynamique. On ne va pas tourner autour très longtemps.

« L'IMPRESSION QUE MES JAMBES SONT "POURRIES" »

Après un début de saison plutôt discret, tu sembles revenir à un très bon niveau...
C'est compliqué car je n'ai aucune sensation. J'ai l'impression que mes jambes sont « pourries ». Mais quand j'appuie, la force est là. Je pense être en forme mais je suis encore en recherche de sensations. Je suis content d'être parmi les meilleurs avec mes jambes actuelles. Ça pourrait être sympa le jour où elles seront vraiment bonnes...

Quels sont tes prochains rendez-vous ?
Je vais disputer, lundi prochain, le Grand Prix de Vougy (Coupe de France DN1). Je ne vais pas courir d'ici-là. Il y aura ensuite le Tour du Charolais et la Bisou, une cyclosportive organisée par le club. Le week-end suivant, je ferai sans doute une coupure histoire de récupérer. En tout cas, je sens que je ne suis pas du tout à la rue, et que je suis là quand ça se joue à la pédale. C'est l'essentiel.

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