Aurélien Lionnet : « Je pense qu'il va me garder »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Aurélien Lionnet (CR4C Roanne) s'est offert ce samedi le Grand Prix de Saint-Etienne Loire (Elite Nationale), en s'imposant en solitaire devant le Stade Geoffroy-Guichard (voir le classement). Le coureur de 23 ans obtient ainsi son plus beau succès. A l'issue de la cérémonie protocolaire, il a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Lionnet qui gagne à Saint-Etienne. Tu imagines la question....
Aurélien Lionnet : J'y ai pensé. Je trouve ça drôle. Mais moi je suis supporter de Troyes ! Un membre de la famille de ma copine m'a dit avant la course « si tu ne mets pas 50 points à DirectVelo Manager, je te vire ». Je les ai mis. Je pense qu'il va me garder ! Ce dimanche, c'est l'anniversaire de ma copine. Elle ne peut pas venir à Annemasse-Bellegarde. Je suis content de gagner. Je lui ramène le bouquet. Ça lui fait un beau cadeau !

« UNE COURSE MYTHIQUE »

Que représente ce succès ?
C'est une course historique. Il y a 150 partants, 150 kilomètres... De plus, nous sommes dans la Loire... C'est quand même une course mythique ! J'ai gagné ma première Elite Nationale l'an dernier, au Boischaut. C'était arrivé tard dans l'année. Je suis sur la dynamique de ma fin de saison 2017. J'ai bien ré-attaqué la saison. L'équipe a mis du temps à mettre au fond. Mais nous sommes depuis Bordeaux-Saintes dans une bonne dynamique. Tout le monde est motivé. Nous sommes conscients de notre force. On n'a pas peur. Nous ne subissons pas la course. Nous la prenons dans le bon sens. C'est un point positif.

Aujourd'hui (samedi), vous partez à 18 dans le deuxième tour de circuit. Tu as rapidement compris que vous iriez au bout ?
Il y avait des bons clubs, des gars qui ne se regardent pas pédaler. C'était intéressant. Nous nous donnions à fond devant. Le mec qui serait rentré aurait été très très fort. C'est revenu à 30'' mais ils n'ont pas bouché le trou. Ils ont dû prendre un coup au moral à ce moment-là. Nous avons bien géré devant, avant de nous faire la guerre dans le dernier tour.

Et tu pars seul pour t'imposer...
J'ai vu que j'étais bien dans le dernier GPM, le Pilon. Je voulais donc tenter dans l'ultime bosse raide, située à quatre kilomètres de l'arrivée. J'ai réussi à partir seul. C'est ce que je voulais. A deux, on aurait pu se regarder et je n'aurais pas été hyper serein au sprint. Je ne pensais pas que la bosse était si longue. Finalement, ça m'a permis de creuser car les autres étaient peut-être encore plus à fond que moi. Je me suis retourné en haut. Ils n'étaient pas très loin mais je me suis dit que ça pouvait le faire. A 300 m, au rond-point, j'ai compris que je ne pouvais plus me faire rattraper.

« UNE BOSSE POUR LES COUREURS UN PEU PLUS GROS »

Avais-tu fait de ce Grand Prix de Saint-Etienne Loire un objectif ?
J'avais surtout coché Châtillon-Dijon le week-end dernier mais nous n'avions pas pris les skis ! (lire ici) Je pensais aussi à ce week-end. J'avais disputé Saint-Etienne (15e) et Annemasse-Bellegarde (5e) l'an dernier et ça s'était bien déroulé pour moi. Ce n'était plus une découverte. La bosse ici convient aux coureurs un peu plus gros, qui peuvent passer en force. Moi ça me va parfaitement.

Tu enchaînes avec Annemasse-Bellegarde ce dimanche...
Mon week-end est déjà réussi. J'avais bien réussi l'an passé. On verra comment sont les jambes. Si on peut faire gagner un copain... Annemasse est une des courses les plus mythiques de France. Ça serait super de bien faire là-bas pour le CR4C.

Quels sont tes prochains objectifs ?
J'ai choisi de ne pas disputer le Grand Prix de Vougy. C'est une course qui ne correspond pas trop à mes qualités. Je n'aime pas trop le parcours, avec la descente et la relance. C'est étroit. Je préfère laisser la place à des coureurs sur-motivés. Je vais enchaîner quelques épreuves régionales. J'ai coché quelques périodes : le Championnat de France où je vais préparer le chrono, le Tour du Loiret, le Tour de Moselle ou la Boucle de l'Artois, en Coupe de France DN1. Le parcours peut me convenir, et si je fais un chrono propre, ça peut ramener beaucoup de points pour le club.

Tu es arrivé au CR4C Roanne l'an passé, après plusieurs saisons au VC Toucy. Tu as franchi un palier ces derniers mois ?
En 2014, à Toucy, j'avais un bon niveau mais j'ai chuté au Circuit de Saône-et-Loire. Ça m'a complètement coupé dans mon élan. J'ai mis deux ans à revenir. J'ai réussi à progresser l'an passé au CR4C Roanne. J'étais très bien en fin de saison. Je confirme cette année, et sans faire de surentraînement.

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