Châtillon-Dijon : Une nouvelle date fortement envisagée

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

La mauvaise surprise était de taille, dimanche matin, en Côte d'Or. À Châtillon-sur-Seine quelques minutes avant de prendre le départ, les coureurs, dépités, ne sont pas nombreux à apprécier le spectacle hivernal des épais flocons qui s'abattent sans relâche sur la chaussée. Les alentours sont recouverts d'une fine couche blanche. ''Le matin, je suis toujours soucieux de la météo. Dans tout le secteur, ils n'annonçaient pas spécialement de neige. Quand nous sommes arrivés sur la ligne de départ, il neigeait. Ça ne tenait pas sur la route'', explique le président du SCO Dijon, Bernard Mary, auprès de DirectVelo. À l’abri pour échapper au froid, tout le peloton reste suspendu à la décision qui se fait attendre : la Classique Châtillon-Dijon aura-t-elle lieu ?

« C'ÉTAIT PLUS SAGE »

Si l'organisation se montre confiante dans un premier temps, la donne change radicalement au cours de la réunion des directeurs sportifs avec les commissaires. ''Certains ont montré des vidéos comme quoi à Villecomte, il y avait de la neige sur la route. Ça a influencé le choix des commissaires. Il y a eu une concertation, mais ce sont surtout eux qui ont pris cette décision. En même temps, nous n'avions pas assez de motos car certains avaient peur des intempéries. Presque toutes les formations étaient d'accord pour ne pas courir. C'était plus sage'', reprend Bernard Mary. À contre-cœur, il décide que la course n'aura pas lieu. Rapidement, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre, et les équipes remballent. Retour à la case départ pour tout le monde. ''Nous avons joué la sécurité en premier lieu. C'est dangereux de laisser 170 coureurs sur la course. Ce n'est pas un choix facile à effectuer puisque toutes les équipes et la caravane étaient déjà sur place'', regrette-t-il. La déception est de rigueur du côté de l'organisation : le travail et l'investissement des bénévoles est réduit à néant par la faute des précipitations. ''La nature a toujours le dernier mot. Tout ce qui a été fait en amont est anéanti en deux secondes parce que l'on prend cette décision''.

« ON A TOUJOURS ORGANISÉ L'ÉPREUVE »

Les regrets sont d'autant plus importants que dans l'après-midi, les conditions météorologiques s'améliorent significativement. ''Nous avons pris la meilleure décision. La neige avait disparu avant le départ. C'était faisable mais, depuis 10h30, ils annonçaient de nouveau de la neige partout sur la Côte d'Or'', souligne Bernard Mary. L'espace d'un instant, l'idée de donner le départ d'un autre endroit trotte dans son esprit. Rapidement, le président du SCO Dijon renonce à ce projet. ''Une disposition du règlement nous permet de changer le parcours et de le raccourcir. Si on avait été sur une course en circuit, on aurait su comment étaient les conditions sur l'ensemble du parcours. Sur une course en ligne, on ne peut pas voir ce qu'il se passe cent kilomètres plus loin''. Quelles sont les conséquences de cette annulation ? ''Il y a un préjudice budgétaire, je vais voir mon principal partenaire, Maggioni, pour trouver une solution. Depuis la création de l'épreuve, il y a quarante ans, c'est la première fois que l'on annule. Dans le passé, on a toujours fait cette course''. L'hypothèse d'organiser l'épreuve plus tard au cours de la saison est fortement envisagée. Un sondage vient d'être envoyé aux équipes pour convenir d'une nouvelle date.

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