Vestes, crème chauffante et chaufferettes, Théo Nicolas et les coureurs du VC Rouen 76 étaient bien parés contre le froid au départ de la première étape du Tour de Normandie (2.2).

A domicile, les coureurs de Jean-Philippe Yon ne voulaient pas rater l'échappée. "La première journée d'une course à étapes de sept jours, on ne sait jamais ce qui peut se passer", explique l'attaquant du jour à DirectVelo. "Les équipes ne veulent pas forcément rouler pour un leader en vue du général. On ne sait jamais comment va réagir le peloton dans la première étape".

PRENDRE LA COURSE DANS LE BON SENS

Bien réchauffés, les coureurs du club normand n'ont pas eu le temps de se refroidir. Jules Roueil porte la première attaque. "J'ai contré quand il a été rejoint", raconte Théo Nicolas, qui emmène avec lui le Norvégien Krister Hagen (Team Coop). "Le but était de prendre la course dans le bon sens et d'être présents dans les coups", poursuit le coureur.

Tout se passe bien entre les deux hommes qui se répartissent les tâches : les grimpeurs pour le Rouennais et les sprints pour le Norvégien. Jusqu'au moment où le directeur sportif du VCR 76, Jean-Philippe Yon, arrive à la hauteur de son coureur. "Il m'a annoncé que Yann Guyot était en contre avec Gaëtan Lemoine (VC Pays de Loudéac). Il m'a dit de l'attendre car à deux on n'avait aucune chance", relate le 16e du Souvenir Louison Bobet. Hagen n'est pas d'accord et veut pousser jusqu'au sprint bonification de Bernay.

« J'AI LAISSE PAS MAL D’ÉNERGIE »

"Le peloton s'est mis à réagir dès que nous nous sommes retrouvés à quatre", ajoute le coureur de 21 ans, qui termine l'étape "dans le dur après avoir laissé pas mal d'énergie" (voir le classement). Grâce à Yann Guyot et Théo Nicolas, la garde-robe du VC Rouen 76 s'enrichit de trois maillots : les points chauds et la place de premier Français pour le premier et les pois rouges des grimpeurs pour Théo Nicolas, qui ne sait pas encore s'il défendra sa tunique mardi. "Il y a deux classements dans les treize premiers kilomètres. On verra avec le directeur sportif. Il y a sept étapes, il faut faire une course sage", promet celui qui va "bien dormir cette nuit".