Enzo Bernard : « Des conditions de guerriers »

Crédit photo Philippe Le Cocq

Crédit photo Philippe Le Cocq

Il fallait donc attendre le dernier moment pour espérer l’emporter ce dimanche, sur la Flèche de Locminé-Souvenir Henri Le Bras (Elite Nationale). Sur des routes morbihannaises très ventées, les attaquants se sont tous cassés les dents sur le circuit final, avant qu’Enzo Bernard (Vendée U) ne jaillisse de sa boîte dans les 300 derniers mètres. DirectVelo a recueilli la première réaction du vainqueur du jour, après l’arrivée. 

DirectVelo : As-tu cru jusqu'au bout que ça pouvait arriver au sprint ?
Enzo Bernard : Franchement, oui. Ça a été une course un peu bizarre. Avec Vendée U, on était en sous-effectif, et on ne pouvait pas se permettre de contrôler. Il y avait pas mal de DN1 devant, donc il a fallu être patient. Sur le circuit final, ça s'est décanté doucement et j'ai été patient en attendant le sprint. Je n'étais pas super en jambes aujourd'hui (dimanche), donc l'emporter est un peu une surprise. Sur la fin, les gars ont fait un travail extraordinaire. À 1500 mètres de l’arrivée, on était tous les trois en tête avec Mathieu (Burgaudeau) et Quentin (Fournier). Ils m'ont déposé dans le dernier virage, j'ai lancé mon sprint dès la sortie, et par chance, ça a tenu.

Tu maintiens la "tradition" du Vendée U sur la Flèche de Locminé...
Oui, c'est une course qui nous réussit bien. La période nous plait aussi, car il ne fait jamais très chaud, ce sont des conditions de guerriers et on arrive à se succéder les uns les autres. C'est sympa.

« ILS AVAIENT CONFIANCE EN MOI »

Tu disais ne pas être en super forme. Était-ce de la fatigue ?
J'ai coupé cette semaine, j'ai fait quatre jours sans vélo car on a pas mal de belles échéances qui arrivent. Il y a le Triptyque des Monts et Châteaux à la fin du mois, et le Tour du Maroc au mois d'avril. Ça fait pas mal de jours de course, et je ne m'attendais pas à gagner ici. Je dois beaucoup à mes coéquipiers aujourd'hui.

Comment avez-vous décidé de jouer ta carte ?
Je suis peut-être un peu plus rapide. Mais d'eux-mêmes, ils m'ont poussé à faire le sprint. Ils avaient confiance en moi, et ils m'ont aidé à avoir confiance en moi-même pour le sprint. 

 

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