Alan Riou a débloqué son compteur. Le sociétaire du Team Pays de Dinan s'est offert, ce dimanche, la 19e édition du Circuit du Morbihan-Trophée Jean Floc'h (Élite Nationale). Il a devancé au sprint Julien Guay (Sojasun espoir-ACNC) et Jean-Louis Le Ny (Team Fybolia Locmine). Le coureur de 20 ans revient sur son premier succès de la saison auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Ta victoire conclut une grosse présence du Team Pays Dinan pendant toute la course ce dimanche...
Alan Riou : On avait un bon collectif jusqu'à présent, mais on avait du mal à se roder tactiquement. Beaucoup de coureurs de l'équipe sortent de chez les Juniors et n'ont jamais couru au niveau international. Ils doivent encore apprendre. On a mis au fond dimanche : c'est la première victoire pour le Team Pays de Dinan mais aussi la première victoire collective. C'est un week-end top pour moi et pour l'équipe. On se rode, c'est de mieux en mieux. Il faut avoir un collectif soudé en Élite. On a montré que c'était le cas. 

Comment t'es-tu retrouvé à l'avant ?
C'est parti très vite. Un groupe de dix s'est rapidement formé avec trois coureurs du Team Pays de Dinan. Je suis sorti en contre avec deux autres de mes coéquipiers et on s'est retrouvé à six de l'équipe en tête. Tout le monde devait passer les relais mais certains avaient pour consigne d'en faire plus. On a essayé de gérer l'écart avec le reste du peloton. À un moment donné, l'avance a diminué mais on a repris du champ grâce au travail des gars de l'équipe. Juste après, le groupe de tête s'est scindé en deux.

« JULIEN GUAY FAISAIT VRAIMENT MAL »

Quelle stratégie as-tu alors adoptée ?
Avec Thibault Lévêque, on était plus que deux du Team Pays de Dinan à l'avant. Derrière, j'ai vu que Jérôme Le Breton revenait tout seul. J'ai moins passé de relais pour qu'il fasse la jonction mais Julien Guay a attaqué tout de suite quand Jérôme (Le Breton) est revenu. Je me suis retrouvé devant avec lui et Jean-Louis Le Ny. Gwenaël Petitjean est revenu à huit cent mètres de la ligne. Il a attaqué aussitôt. Julien Guay a suivi. J'ai pris sa roue, j'étais en bonne position. J'ai lancé mon sprint aux trois cent mètres et ça l'a fait.

As-tu douté dans le final avec la présence de Julien Guay ?
Je le connaissais, même si je n'avais encore jamais joué de gagne contre lui. J'ai un peu douté parce qu'il marche très fort. Il m'a attaqué à plusieurs reprises et il faisait vraiment mal. On a à peu près les mêmes qualités, mais je pensais être à peine plus fort que lui au sprint. Je n'ai pas cherché à le sortir de ma roue.

« J'ATTENDS DE SAVOIR SI JE SUIS SELECTIONNÉ »

D'un point de vue plus personnel, tu confirmes ton bon début de saison...
Dimanche, à l'échauffement, j'ai vu que j'avais bien récupéré de ma 5e place au Souvenir Louison Bobet, la veille. J'étais motivé. Je tenais à faire un bon début d'année. Mon objectif était de claquer une classique bretonne. La première victoire est la plus difficile à décrocher. Maintenant, c'est fait et c'est parfait pour la suite. Ça ne pouvait pas mieux tomber. Je monte en puissance à cette période, comme chaque année. Il n'y a plus qu'à continuer dans le bon sens.

Quels seront tes prochains objectifs ?
Je vise d'abord la fin des Classiques bretonnes. Ensuite, j'attends de savoir si je suis sélectionné en Équipe de France pour le Kattekoers puis pour le Tour des Flandres. Il y aura ensuite Redon-Redon. Je pense également aux manches de Coupe de France DN2 et au Tour de Bretagne où j'espère réaliser une bonne performance.