Pierre Idjouadiene : « Je montre que j’ai ma place »

Crédit photo Roubaix-Lille Métropole

Crédit photo Roubaix-Lille Métropole

Pierre Idjouadiene est décidément bien en jambes pour ses premières semaines de compétition de l’année. Déjà à l’attaque durant le mois de février (voir ici), le néo-pro a remis le couvert dimanche dernier, au Grand Prix de Lillers. Avec à la clef une place au pied du podium. “C’était la première Classe 2 de l’année pour l’équipe. En tant que Conti, on sait que c’est le genre d’épreuves où l’on doit se montrer. Ce sont des courses à notre niveau, entre guillemets, dans le sens où l’on peut vraiment prétendre y faire un résultat”, analyse-t-il auprès de DirectVelo. “Sur les épreuves plus relevées, en Classe 1, il faut vraiment se montrer opportuniste mais là, on doit jouer la gagne”.

« J'ÉTAIS IMPATIENT D’EN DÉCOUDRE »

Ce Grand Prix de Lillers était important à double titre pour les coureurs de Roubaix-Lille Métropole, puisque l’épreuve se disputait non loin des terres des Nordistes. “Tous les dirigeants étaient là, au départ comme à l’arrivée. Ca mettait un peu la pression”, sourit l’ancien sociétaire du CC Etupes, lequel a été inspiré par les conditions météorologiques. “J’aime les courses pluvieuses, ça me correspond bien et ça me motive encore plus”, s’amuse celui qui est sorti en contre-attaque à une dizaine de kilomètres de l’arrivée pour rejoindre le groupe d’échappés. “J’étais impatient d’en découdre, je commençais à avoir froid dans le peloton. Je suis ressorti dans l’avant-dernière bosse puis je me suis retrouvé devant”.

Dans les dernières minutes de course, il sont encore quatre à pouvoir espérer l’emporter : Alfdan De Decker, Jérémy Lecroq - futur lauréat -, Yoann Paillot et donc Pierre Idjouadiene. “Je perds en voulant la jouer stratégique… Le Belge ne voulait pas rouler avec nous et moi, j’ai fait l’erreur de laisser une cassure pour l’inciter à rouler. Sauf que Paillot a attaqué à ce moment-là”. Pierre Idjouadiene ne reverra plus la paire Paillot-Lecroq. “J’ai voulu jouer, j’ai tenté et ça n’a pas marché. Sur le coup, j’étais déçu, et même énervé. Il m’a fallu deux-trois jours pour que ça passe, mais bon… C’est le jeu”.

« C’EST IMPORTANT DE VOIR QUE JE NE SUBIS PAS »

S’il échoue finalement au pied du podium, le puncheur confirme surtout qu’il est au rendez-vous pour ses débuts chez les pros. “Je savais que j’étais en forme. C’est l’une des premières courses où le terrain était vraiment favorable pour que je m’exprime. J’avais fait le Samyn quelques jours plus tôt mais bon, il y avait la Quick-Step Floors avec Terpstra ou Gilbert… En tout cas, ça montre que j’ai passé un petit cap par rapport à l’an passé”, se satisfait le Lorrain. “C’est important de voir que je ne subis pas tous les week-ends. Je ne vais pas passer la saison en queue de peloton… Je suis là, et je peux faire la course. Je montre que j’ai ma place, là, chez les pros”.

Prochaine échéance, le Grand Prix de Denain, dans dix jours. “Ce sera encore une épreuve importante pour l’équipe. En Hors Catégorie, il y aura du niveau, mais ça devrait être sympa !”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pierre IDJOUADIENE