Les Moniquet en masse chez AGO-Aqua Service

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Ce matin-là à l'aéroport de Bruxelles-Charleroi, un Moniquet part en rejoindre un autre. Valentin prend place dans l'avion direction Alicante pour le stage d'AGO-Aqua Service à Calpe où il va retrouver son frère Sylvain. Sylvain, le coureur et Valentin, le nouveau soigneur-kiné de l'équipe de Christophe Detilloux. "Qu'il y ait deux frères coureurs dans la même équipe, ça arrive encore souvent, mais pas cette configuration", estime Sylvain Moniquet pour DirectVelo.

Valentin est l'aîné. Il arrive du basket, le sport par lequel a débuté son cadet. "J'ai trois ans de plus que lui donc nous n'avons jamais été dans la même catégorie. Mais il n'y avait pas photo. Sylvain n'avait pas les capacités pour devenir un grand basketteur. Le vélo a vite pris le dessus. Au début, je le battais car j'étais plus âgé mais après sa première année chez Chevigny, il m'a vite dépassé", rigole-t-il.

TRAVAIL EN FAMILLE POUR VALENTIN

Si les deux frères s'entendent parfaitement dans la vie, ils veulent mettre l'affectif de côté sur les courses. "Il est important de prendre du recul", commence Sylvain Moniquet complété par Valentin : "Sylvain n'aura pas droit à un traitement de faveur. Il m'aide beaucoup en me donnant des tuyaux sur la manière de masser tel ou tel coureur. Le seul avantage avec Sylvain, c'est qu'on peut se parler franchement. Parfois, il a tendance à vouloir m'expliquer comment je dois le masser, mais je le remets directement à sa place".

Son métier de kiné-soigneur chez AGO-Aqua Service va devenir l'activité principale de Valentin. Il laisse ainsi son père s'occuper majoritairement du cabinet familial. "Mon papa fait le même métier. Il peut reprendre mes patients. C'est ce qui me permet de concilier les deux." Ce poste constitue d'ailleurs pour Valentin Moniquet une étape importante dans sa carrière. "Ma fonction ne se résume pas à masser. J'ai des qualifications supplémentaires qui me permettent de m'impliquer dans la nutrition, la préparation, les diagnostics et les soins. Lors de mon stage dans une équipe de basket quand j'étais étudiant, quelqu'un m'a dit: "le soigneur est toujours le premier debout et le dernier couché". Qu'importe, le domaine sportif m'a toujours intéressé. Je n'aurais pas pensé au cyclisme, mais c'est quand même pour moi un aboutissement de pouvoir exercer mon métier dans cet environnement." Depuis son intronisation, Valentin s'intéresse davantage au sport cycliste. "Je n'ai pas le choix, je pense, mais cela ne me dérange pas. Je regarde les sites spécialisés pour regarder qui est qui, les programmes de course, j'essaie de reconnaitre les coureurs."

SYLVAIN, CE GRIMPEUR-PUNCHEUR

Avec son frère dans les parages, Sylvain Moniquet aborde cette saison 2018 avec bonne humeur. D'autant que l'Espoir 2 aimerait continuer sur sa lancée de 2017 durant laquelle il a terminé 10e du Tour de Namur. "Je pense que j'ai montré de quoi j'étais capable l'année dernière. Dixième du Tour de Namur pour ma première année est un bon résultat, même si j'ai raté mon coup sur la dernière étape en perdant la deuxième place du général et mon maillot blanc. Je tiens à me spécialiser comme grimpeur-puncheur. Je suis à l'aise quand la route s'élève. Mes objectifs restent les mêmes: la Flèche Ardennaise, le Triptyque Ardennais, le Tour de Liège et le Tour de Namur."

Cependant, le coureur namurois surveille également le programme international. "Je suis curieux de voir ce que cela va donner en Croatie où il y aura déjà moyen de se tester. Il y a normalement des courses dans les cols qui vont s'ajouter, mais rien n'est sûr.  Des courses comme le Tour d'Italie Espoirs, le Tour du Jura et le Tour du Val d'Aoste dans les cols m'intéressent", conclut le 26e de la Flèche Ardennaise 2017.

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