Dixième à Valkenburg ce samedi, comme à Hoogerheide il y a quatre ans, Caroline Mani est une habituée des bonnes places au Championnat du Monde de cyclo-cross. "Je suis souvent présente sur le Mondial", glisse-t-elle.  La vice-Championne du Monde 2016 se satisfait de ce nouveau Top 10. "C'est correct après ma gastro la semaine dernière et mon mois de décembre difficile. Je suis contente de poser le vélo ce soir, j'en ai ras-le-bol", lance-t-elle à DirectVelo.

« JE TOXINAIS »

Ce n'est pas sur le circuit du Limbourg qu'elle a trouvé du temps pour se reposer. "On ne pouvait récupérer nulle part. En plus, sur les parties à pied je toxinais alors que d'habitude c'est mon point fort". Pour ne rien arranger la sociétaire de l'AC Bisontine a connu une alerte dès le départ. "Christine Majérus s'est décalée et m'a mise dans les barrières", regrette-t-elle. Dans la dernière boucle, elle aussi "payé ma remontée du troisième tour".

La vice-Championne de France a une nouvelle fois fait honneur à sa sélection mais sera-t-elle encore là la saison prochaine ? "On verra si je fais encore une saison mais dans ces circonstances, ce n'est pas sûr. J'ai obtenu ma carte verte aux Etats-Unis et il va falloir que je trouve un travail. Je rédige mon C.V. la semaine prochaine. Il y aura encore une grosse remise en question en 2018. Je pensais être plus sereine qu'en 2017 mais ça risque d'être pire", affirme-t-elle.

« PAS ENVIE DE SURVIVRE »

Une saison de cyclo-cross coûte cher, encore plus quand il faut traverser l'Atlantique pour venir disputer les dernières Coupes du Monde et les Championnats. "Van Dessel m'aide pour le matériel, Atom me paie les billets d'avion mais si je ne fais pas de primes, je ne paie pas mes factures. A 31 ans, tu n'a pas envie de survivre. Tu veux construire une vie, bosser sur ta retraite. Le vélo c'est bien beau mais il y a de moins en moins d'argent", conclut-elle.