Cette fois, Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a accepté la montée en Division Nationale 1. Le club bressan a dans le même temps recruté surtout des coureurs appartenant à la catégorie Espoirs, comme Rémy Rochas ou Léo Judas, le Champion de France Juniors du contre-la-montre. Et peu de coureurs ont quitté l'équipe lauréate du Challenge BBB-DirectVelo DN2. De quoi aborder la saison 2018 avec des ambitions pour le club qui va voir passer pro, cet été, Victor Lafay chez Cofidis. Le directeur sportif Christian Milesi fait le point pour DirectVelo.

RECRUTEMENT : « RESPECTER CE QU'ON SAVAIT FAIRE EN DN2 »

« Nous nous sommes toujours dit qu'on souhaitait respecter les coureurs présents avec nous en DN2. Le fait d'être candidat à la DN1 a cependant contraint le club à s'adapter dans son recrutement, avec donc un rajeunissement. Le changement de règlement est en effet intervenu à la fin de la période des mutations.
Nous avons recruté deux coureurs qui sortent des Juniors : Léo Judas et Quentin Moine. Nous avons cette volonté d'avoir des jeunes Espoirs. Ils ont tous les deux des références au niveau national. Dimitri Bussard est également dans le « moule » des Espoirs, il est en pleine progression. Il peut encore évoluer.
Le club a par le passé donné un second souffle à des coureurs. Romain Faussurier peut être ce type de coureur. C'est la raison de sa venue chez nous. Il n'a jamais pu concrétiser les espoirs placés en lui en Juniors. Il a aujourd'hui 24 ans... On a eu des exemples de coureurs qui ont commencé à se distinguer à cet âge-là. Frédéric Brun, quand il est arrivé chez nous, il avait seulement gagné deux critos.
On ne va pas fanfaronner d'avoir recruté Rémy Rochas car il devait passer pro à l'Armée de Terre mais c'est un énorme plaisir, un coup de cœur. Je suis limite touché qu'un garçon comme lui rejoigne notre club. Ça valide le travail effectué ces dernières années. C'est valorisant car d'autres clubs le voulaient. Il s'est renseigné sur nous, et nous a fait confiance pour qu'on l'accompagne à aller chez les pros. Notre recrutement a été fait dans le but de respecter ce qu'on savait faire en DN2.

EFFECTIF : « ÇA FAIT BEAUCOUP... »

Nous avons un effectif de 20 coureurs. Ça fait beaucoup mais je ne souhaitais pas me séparer des coureurs présents... Nous avons dû nous adapter à la montée. Nous avons embauché Camille Chancrin pour renforcer le staff. Nous serons très régulièrement sur deux fronts.
Cet effectif m'inspire. J'ai envie de m'imaginer au départ de quelques monuments de la région ou des Classe 2. On peut attendre des choses de nos coureurs. Nous ne sommes pas forcément taillés pour la Coupe de France DN1. Nous ne sommes pas les plus rapides même si Cristobal Olavarria a une bonne pointe de vitesse. Nous avons aussi Simon Buttner qui n'a plus grand chose à prouver. J'attends qu'un coureur comme lui soit mobilisé et passionné par le projet DN1.
Nous avons une équipe adaptée aux courses du Rhône-Alpes. On veut continuer de jouer notre rôle et poursuivre notre ancrage dans le cyclisme rhonalpin et national.
Victor Lafay souhaite faire une deuxième saison complète avant de passer pro, l'été prochain, chez Cofidis. Sa saison 2017 était une saison « surprenante ». Son année 2018 sera coupée en deux. Il fera une grosse coupure après le Tour de Savoie Mont-Blanc, fin juin.
Nous avons des bons jeunes. Ils auront tous une année supplémentaire. On attend pas mal de ces coureurs.

CALENDRIER : « PROCHE DE L'AN DERNIER »

Nous aurons un calendrier proche de celui de l'an dernier. Nous allons débuter la saison à Brignoles et Carcès, avant d’enchaîner avec le Grand Prix du Pays d'Aix. Au soir de cette course, nous partirons en stage en Espagne. Au retour, on disputera le Circuit de la vallée du Bédat. Le week-end avant Bordeaux-Saintes, on sera sur le Circuit des 4 Cantons. Rémy Rochas et Victor Lafay devraient disputer chacun une épreuve des Boucles Drôme-Ardèche avec l'Equipe de France.
On souhaite bien préparer les belles épreuves disputées en Auvergne-Rhône-Alpes. Il faut aussi passer par les Classe 2. On sera à Paris-Troyes, au Tour de Savoie Mont-Blanc, au Rhône-Alpes Isère Tour... Pour le reste, on attend des réponses, notamment du Tour du Jura et du Tour d'Auvergne. Comme ces dernières saisons, on fera un déplacement ou deux aux Antilles. Comme je le disais, il n'y a pas de révolution dans notre calendrier.

AMBITIONS : « CONSERVER NOTRE DYNAMIQUE »

Forcément, nous avons envie de faire du mieux possible en Coupe de France DN1. Être en fin de classement, ça pèse sur une équipe. En Coupe de France DN2, nous avons toujours pris le départ d'une course en se disant que c'était une belle épreuve individuelle. On gardera le même état d'esprit. Des courses comme le Grand Prix de Vougy et le Prix de Montbéliard sont à mon avis plus dans nos cordes que le Grand Prix de Luneray et Bordeaux-Saintes, même si Zydrunas Savickas s'est imposé sur cette épreuve l'an dernier alors que c'était une manche de la Coupe de France DN2. Ça sera un gros cran en dessus cette année. J'estime tout de même que nous avons une équipe qui peut marquer des points en Coupe de France...
Un de mes souhaits est que chaque projet individuel soit respecté. Le coureur doit être satisfait du projet. On espère conserver notre dynamique.
En terme de chiffres, nous avons gagné 27 courses l'an passé. On aimerait être sur les mêmes bases cette année. L'effectif a été amélioré. On espère amener un coureur chez les professionnels en fin de saison, autre que Victor. C'est l'objectif de Rémy. On voudrait aussi que deux-trois autres coureurs se rapprochent de l'Equipe de France Espoirs et des pros. »