Ian Talbot a vendu sa voiture pour venir à Nantes

Crédit photo DR

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Il est l’un des paris de l’UC Nantes Atlantique pour la saison 2018. A 20 ans, Ian Talbot vient de quitter sa Nouvelle-Zélande natale pour tenter une expérience en Europe et plus précisément dans l’Hexagone, du côté des Pays de la Loire. Le “kiwi” s’est lancé dans cette aventure sur les conseils de Keagan Girdlestone, autre Néo-Zélandais passé par l’UC Nantes Atlantique il y a peu. “On a de bonnes relations tous les deux et surtout, c’est son père qui m’entraîne”, explique Ian Talbot auprès de DirectVelo. “On m’a fait comprendre que ça pouvait être vraiment intéressant pour moi”.

« J’AI AVALÉ LES KILOMÈTRES »

Très excité à l’idée de découvrir un tout nouvel environnement, Ian Talbot n’a réellement débuté le cyclisme en compétition que l’an passé. Et tout a commencé avec l’application Strava. “Je me suis amusé à comparer mes temps dans les ascensions avec ceux des autres et j’ai réalisé que j’étais dans les tous meilleurs de la région”, sourit-il aujourd’hui. Depuis, le garçon de 1m75 pour 60 kgs s’est donc mis à la compétition, avec des résultats encourageants en Nouvelle-Zélande comme en Australie, dès ses toutes premières apparitions en peloton. L’UC Nantes Atlantique se décide alors à l’intégrer dans son effectif pour 2018, suite aux conseils du même Keagan Girdlestone, qui a ainsi fait le lien entre les deux parties. 

Entre temps, le voilà qui décroche le titre de Champion de Nouvelle-Zélande Espoirs du contre-la-montre, début janvier. “C’était long… Le chrono faisait 40 bornes ! Je crois que c’est l’un des seuls pays au Monde où tu as un chrono de 40 kilomètres pour les Espoirs…”. Qu’importe la distance, Ian Talbot avait tout mis en oeuvre pour répondre présent le Jour-J. “Je voulais vraiment faire un gros truc et les semaines qui précédaient ce chrono, j’ai avalé les kilomètres avec ma machine de contre-la-montre”, se félicite-t-il.

« IL VA ME FALLOIR UN PEU DE TEMPS »

Désireux de tout tenter pour percer dans le monde du cyclisme, le Néo-Zélandais a mis ses études entre parenthèses pour les huit prochains mois. “Venir en France, dans ces conditions, est une vraie chance pour moi. C’est génial !”. N’y a-t-il pas une grosse part de risque là-dedans, pour celui qui a même décidé de vendre sa voiture pour payer son billet d’avion jusqu’à la France ? “Il ne faut pas se poser ce genre de questions... Dans un sport comme le cyclisme, tu dois croire en toi à 100%”.

Déterminé, celui qui se décrit lui-même comme un pur grimpeur a tout de même conscience qu’il lui faudra sûrement un temps d’adaptation avant d’espérer réaliser de grosses performances. “Je suis prêt à cela. Il va me falloir un peu de temps, c’est sûr… Mais bon, tout le monde passe par là. On fera les comptes à la fin de l’année”.

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