Elle était annoncée comme étant la grande favorite et elle a tenu son rang. Ce dimanche après-midi, Jade Wiel a décroché un second titre de Championne de France Juniors de cyclo-cross consécutif sur le circuit breton de Quelneuc-Carentoir (Morbihan). Attendue comme au-dessus du lot après avoir rivalisé avec les meilleures Elites toute la saison, la Provençale, sociétaire du VC Morteau-Montbenoît et qui vit aujourd’hui en Franche-Comté, a tout de même dû batailler longtemps face à Pasquine Vandermouten, la double Championne de France Cadettes en titre (voir classement). Jade Wiel est revenue sur son sacre auprès de DirectVelo.

DirectVelo : T’attendais-tu à une telle bataille pour réaliser le doublé ?
Jade Wiel : Je savais que j’avais des adversaires de taille, mais je ne pensais pas que ça allait revenir aussi facilement quand j’ai accéléré. J’ai douté et je me suis demandée ce que j’allais faire. Dans la montée, j’ai bluffé avec Pasquine (Vandermouten) car je n’étais vraiment pas bien. Puis j’ai pris quelques mètres d’avance et je me suis dit qu’il fallait s’arracher. J’ai essayé d’être propre et de ne pas faire d’erreurs, techniquement, sur toute la course.

« J’AI RÉUSSI À ME REFAIRE UNE PETITE SANTÉ »

On t’a senti piocher comme rarement sur une partie de la course…
A partir du deuxième tour, j’ai eu un petit coup de mou. D'ailleurs, sur le bord du circuit, les gens disaient que j’étais cramée (sourires). Je les entendais. Oui, j’étais cramée ! Mais j’ai réussi à me refaire une petite santé en me remettant dans la roue de Pasquine.

Que représente ce nouveau titre pour toi ?
Faire le doublé, ça me tenait à coeur. J’avais dit en interview que je voulais ramener un deuxième doudou (lire ici) donc c’est réussi (rires).

« AU MONDIAL POUR CRÉER LA SURPRISE »

Comment avais-tu vécu ces dernières journées et ces dernières heures avant le Championnat ?
Cela faisait une semaine que j’étais vraiment en stress. J’y pensais tout le temps, j’en rêvais la nuit. Entendre son nom en favorite, ce n’est pas simple à gérer. Sur la ligne de départ, j’ai vécu une sensation dont je n’avais pas l’habitude. Mais j’ai réussi à gérer.

Surtout, tu n’avais plus les repères des courses au milieu des Élites...
Entre Juniors, ça change forcément la donne et il faut se mettre dedans. C’est encore une source de stress supplémentaire car on ne sait pas vraiment ce qu’il en est. Mais bon ça l’a fait ! Maintenant, je vais enchaîner avec le stage de l’Equipe de France puis j’irai au Championnat du Monde, pourquoi pas pour créer la surprise.