Le vélo de cyclo-cross a ses points faibles que la boue ne fait que fragiliser encore plus. "Les pièces mécaniques, comme le dérailleur et la chaîne souffrent", explique Julien Roussel à DirectVelo." Quand la boue remonte dans les galets et s'accumule, la patte de dérailleur peut céder". Et avec un dérailleur dans le sac, le vélo marche beaucoup moins bien et le cyclo-crossman devient un piéton qui court le plus vite possible vers le poste de dépannage.

Pour limiter la casse, il y a une première solution : supprimer la boue. "Il faut avoir la lucidité de changer de vélo régulièrement", indique Sébastien Minard, présent à Quelneuc avec le comité des Hauts-de-France. "Il faut aussi un dérailleur bien réglé", ajoute Julien Roussel.

CHAPE COURTE OU CHAPE LONGUE

Le coureur du VC Rouen 76 a cassé peu de dérailleurs dans sa longue carrière. "Pourtant, je suis adepte des dérailleurs à chape courte et des doubles plateaux. La chape courte est plus loin du sol. Avec la mode des monoplateaux et des développements proches de ceux du VTT, les dérailleurs à chape longue se développent." Pour Sébastien Minard, "avec ces nouvelles chapes, les dérailleurs cassent moins", observe l'ancien pro.

La boue s'insinue aussi dans d'autres pièces de la machine. "Avec les freins à disque, elle s'accumule et il faut, là aussi, changer de vélo. Ce n'est pas le cas avec les freins à tasseaux", observe Julien Leclercq (VC Pays de Loudéac).

BASSE PRESSION, HAUTE CREVAISON

La boue joue aussi sur un autre facteur : la pression des boyaux. "C'est un autre danger, car avec la pression plus faible, on augmente le risque de crevaisons avec des pierres cachées ou des racines", ajoute Julien Roussel.

Avec la boue annoncée sur le circuit de Quelneuc, les mécanos vont avoir du boulot et les karcher vont chauffer tout le week-end.