Où en est Quentin Navarro avant le Championnat de France Espoirs de cyclo-cross ? Sur le tracé de Quelneuc, le sociétaire du VC Toucy s'élancera dans l'inconnu quant à sa condition physique mais avec l'objectif de se mettre en évidence, sur une épreuve où il n'a jamais réussi à tirer son épingle du jeu par le passé. "En général, les Championnats de France, ce n'est pas mon truc. Je vais essayer de briser le sortilège et de marquer les esprits. Je veux montrer que je suis là", annonce-t-il à DirectVelo.

Entre promesses et désillusions, Quentin Navarro, mitigé, garde un goût d'inachevé de son hiver 2017. À Besançon, tout avait pourtant bien commencé pour le coureur de 19 ans, 6e de la première manche de Coupe de France. "J'étais assez satisfait parce que je ne savais pas où me situer. J'étais aux portes de l’Équipe de France". Sur les manches suivantes, il n'a pas été en mesure de répéter de telles performances. "J'ai déraillé six fois à La Mézière (14e). C'était frustrant, je remontais mais je perdais aussitôt des places. À Jablines (18e), j'ai pris un mauvais départ et j'ai chuté au premier tour. J'étais tétanisé à cause du froid. Quand ça allait mieux, c'était trop tard", regrette-t-il.

« SUR 50 MINUTES, JE PEUX TENIR »

Les déboires du Clermontois d'adoption l'ont poursuivi jusqu'à Flamanville (66e). Incertain jusqu'au bout de prendre le départ à cause d'une gastro-entérite, il a tenu à courir afin de défendre sa 8e place au classement général de la Coupe de France Espoirs. "Après trois tours, je n'avais plus rien, plus de sensations, plus de forces", déplore celui qui a senti la forme diminuer inexorablement au fil des semaines. Quentin Navarro doit composer avec son travail à temps plein. Souvent, il doit se contenter de séances sur les rouleaux, la nuit tombée.

L'ancien pensionnaire de l'EC Baumes-les-Dames ne s'est pas testé en course depuis près de trois semaines. Il reste, malgré tout, ambitieux pour le rendez-vous de Quelneuc : "je sens que je reste en forme même si ça a été compliqué après ma gastro. Je m'entraîne comme je peux. Si je termine dans le Top 10, je serai satisfait et super content, si je suis dans le Top 5", admet-il. Sur un circuit qu'il apprécie, Quentin Navarro espère un terrain sec en Bretagne malgré la pluie annoncée le samedi. "Si c'est gras, je peux craquer rapidement contre ceux qui s'entraînent tous les jours et qui ont de la puissance. Par contre, si c'est sec, je pourrai jouer ma carte. Sur 50 minutes, je peux tenir. Si je fais un bon départ, je peux être dans le match", prévoit le lauréat du cyclo-cross de Cournon d'Auvergne qui aura à cœur de bien faire, avant de jouer les prolongations dans les sous-bois d'Auvergne-Rhône-Alpes, sur des épreuves régionales.