Il a fait peur à tous ses proches, à ses dirigeants et à ses équipiers. En juin dernier, Elie De Carvalho a été victime d’une très lourde chute sur le Tour du Beaujolais (Elite Nationale). A pleine vitesse, le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence a frappé le bitume, de pleine face. “C’est le visage qui a tapé. D’ailleurs, le casque n’était même pas abimé. J’ai eu des cicatrices au  sourcil et au menton. C’est une chute qui aurait pu être très grave. J’ai eu un hématome au cerveau et du sang coulait à l’intérieur de mon cerveau. J’avais beaucoup de plaies”, raconte-t-il aujourd’hui. 

TROU NOIR

Le natif et résident de Millau (Aveyron) n’a pas le moindre souvenir de cette journée de course. “Je me suis réveillé à l’hôpital à Lyon mais c’est le trou noir sur deux jours”. Après deux semaines à l’hôpital et trois mois à passer des IRM, le coureur de 23 ans a repris progressivement l’entraînement, puis la compétition, en fin de saison. Sans la moindre appréhension. “Je ne me rappelle de rien alors je n’ai pas peur. Il y a un an, je m’étais cassé la clavicule et à vrai dire, j’ai plus d’appréhension suite à cette chute-là que pour celle du Beaujolais, même si elle était plus violente”, admet celui qui a, depuis, eu l’occasion de reparler de cet accident avec Jean-Michel Bourgouin, le manager de l’AVC Aix. “Il était aussi venu me voir à l’hôpital. Je sais qu’ils ont tous eu très peur pour moi. J’ai aussi eu l’occasion d’en parler avec le reste de l’équipe un peu plus tard, ça ne me gênait pas”, ajoute-t-il auprès de DirectVelo.

EN DEUXIÈME CATÉ

Pour son retour à la compétition, Elie De Carvalho a vu beaucoup de coureurs venir le saluer et prendre de ses nouvelles. “Sur le coup, ça me faisait bizarre de reprendre la compétition. Plein de coureurs sont venus me demander où j’en étais, mais surtout me dire qu’ils étaient heureux de me revoir sur un vélo. Ca m’a fait plaisir”. Désormais, l’Aveyronnais est concentré sur la saison 2018, qu’il disputera en deuxième catégorie, toujours à l’AVC Aix-en-Provence. “J’aurai surtout l’envie de me faire plaisir, avant toute autre chose”, conclut celui qui est contrôleur chez Sirail Lia-tech, une entreprise spécialisée dans les câblages aéronautiques et ferroviaires.