Ivan Basso : « Qu'ils profitent de leurs années vélo »

Crédit photo Rafa Gomez

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En 2018, la formation Polartec-Kometa verra le jour au niveau Continental. Présent en Arizona pour le premier stage de l'équipe, Ivan Basso, le manager de Polartec-Kometa en a profité pour prendre la mesure de quelques-uns de ses coureurs. Sur les routes de Tucson, l'Italien fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment es-tu entré dans ce projet ?
Ivan Basso : J'ai rencontré Alberto (Contador) lors de ma dernière année de compétition, chez Tinkoff-Saxo. J'avais émis le souhait de travailler pour un leader capable de remporter un grand Tour, pour qu'il puisse profiter au maximum de mon expérience... Et on peut dire qu'avec Alberto, j'ai été servi ! (rires) Nous avons été compagnons de chambre durant cette saison, et nous avons appris à nous connaître, sur le vélo, mais aussi en dehors. Au-delà du coureur, c'est une personne que j'apprécie beaucoup, et j'ai tout de suite adhéré au projet de sa fondation. Aujourd'hui, je suis heureux de faire partie de cette structure et d'aider ce projet à se développer.

Quel est le but de ce projet ?
Notre rêve est de faire grandir cette structure qu'est la Fondation Contador, qui inclut les équipes aux différents niveaux, et d'arriver au sommet de la hiérarchie mondiale avec cette structure. Et même si ce n'est pas le cas, dans une dizaine d'année, quand on fera le bilan, j'espère que l'on aura quelque chose de formidable à raconter aux gens autour de nous.

« ILS CONNAISSENT NOTRE PHILOSOPHIE »

Cela implique-t-il une politique de recrutement particulière pour l'équipe Continental ?
Chaque coureur que l'on observe fait l'objet d'une réflexion poussée quand on parle de recrutement. Nous souhaitons avoir une logique internationale, donc nous ne nous focalisons pas sur la nationalité, que ce soit celle des coureurs ou celle des sponsors. Ceci dit, il est évident que nous regardons avant tout les coureurs qui sortent de notre équipe Espoirs, car ils connaissent notre philosophie et notre façon de travailler. Cela fait partie de la ligne directrice du projet, mais ce n'est en aucun cas une limite que nous nous imposons.

Quel est ton rôle auprès des coureurs ?
J'essaie de les aider à progresser au maximum, à travers mon expérience. Le stage que nous avons réalisé en Arizona nous a permis de mieux connaître chacun, physiquement, mais aussi humainement. Généralement, le conseil que j'essaie de donner le plus souvent est de profiter au maximum des années que l'on passe sur le vélo. La plupart des coureurs sont à un âge où leurs amis sortent le soir, mangent des pizzas, boivent des bières... Eux ne peuvent pas le faire et se doivent de donner le maximum sur le vélo et en dehors, car c'est ce qui fait la différence entre les bons et les très bons. Les années que l'on passe dans les rangs professionnels passent plus vite qu'il n'y paraît, et c'est important de faire chaque jour à 100% pour n'avoir aucun regret lorsque l'on raccroche.

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