GSC Blagnac VS 31 : « Une saison coupée en deux »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Une montée en puissance de février à juin malgré la perte d’éléments précieux, l’apothéose sur le grand rendez-vous du Championnat de France Elites puis une fin de saison en roue libre. Voilà peut-être comment résumer en quelques mots la saison 2017 du GSC Blagnac VS 31, laquelle a connu son apogée lors du sacre national de son homme fort, Flavien Maurelet, qui courra chez les professionnels à partir du 1er janvier prochain. “On peut couper cette saison en deux avec un très bon début puis une saison que l’on a eu du mal à finir avec un groupe qui était un peu en bout de course”, résume Sylvain Blanquefort, le directeur sportif, pour DirectVelo. Le club Haut-garonnais boucle la saison à la 20e place du Challenge BBB-DirectVelo par équipes avec un total de 2148 points, alors que Flavien Maurelet, 6e du classement individuel, a inscrit plus de la moitié des points de son effectif (1133 points, soit 52,7 % du total). “Il nous a énormément apporté et il mérite clairement de passer pro”. Retour sur la saison du GSC Blagnac VS 31 avec Sylvain Blanquefort.

LE MEILLEUR MOMENT DE LA SAISON
« Comment pourrais-je parler d’autre chose que du titre de Flavien (Maurelet) sur le Championnat de France ? Ce qui m’a plu ce jour-là, si l’on excepte la performance de Flavien dont on a déjà beaucoup parlé, c’est le comportement de tout le groupe. Je me souviens du briefing, avant la course. Chacun avait une tâche précise à respecter et personne n’a bronché. Tout le monde était derrière Flavien. J’ai senti que même s’il y avait eu un pépin, s’il s’était passé quelque chose qui n’était pas prévu, le groupe était soudé et prêt à entourer notre leader en toute circonstance. Pourtant, nous n’étions pas certains de la forme de tous les coureurs. Je pense par exemple à Maxence (Moncassin) qui était en quelque sorte notre carte N°2 potentielle sur un circuit comme celui-là mais qui n’était pas à 100%. Un garçon comme Tristan Sélivert avait connu beaucoup de moments difficiles dans la saison mais ce jour-là, il s’est donné à 130% ! Il avait pour consigne de protéger Flavien les cent premiers kilomètres et finalement, il l’avait fait pendant 130 bornes. Tout le monde avait fait du grand boulot. Ce succès était une joie immense et il nous a fallu quelques longues journées pour digérer la victoire !

LE PIRE MOMENT DE LA SAISON
Le Tour du pays roannais ne restera pas comme notre meilleur souvenir de la saison. C’est plutôt amusant de constater, après coup, que notre “pire” moment de la saison suit, au niveau de calendrier, le meilleur moment avec le Championnat de France. Je crois que sur cette manche de Coupe de France DN1, nous avions encore tous la tête au Championnat. Physiquement, nous n’avons pas répondu présent du tout. On avait sûrement trop fait la fête après le titre de Flavien, qui était lui-même épuisé par toutes les sollicitations qu’il a eu dans les jours qui ont suivi sa victoire. Pourtant, on était vraiment motivé et il y avait la place pour faire un résultat. Outre Flavien, on pouvait miser sur Olivier Le Court De Billot et Stephan Bennett mais ils ont tous les deux connus un creux sur l’une des deux étapes, voire les deux. C’était une vraie déception mais je ne voulais pas accabler les coureurs après tout ce qu’ils venaient de vivre.

LES BONNES SURPRISES DE LA SAISON
Je veux retenir la construction du groupe à l’occasion de la victoire de Flavien à Montastruc (le GP Pierre Pinel, fin février, NDLR). Ce jour-là, on pouvait parler d’une vraie victoire collective. Chacun a apporté sa petite pierre à l’édifice. Je pense que cette victoire a fédéré le groupe. Au-delà de la bonne ambiance qui pouvait régner, il s’était passé quelque chose sur le vélo. Par la suite, on a vu des coureurs se révéler. J’ai été agréablement surpris par Olivier (Le Court De Billot) que je n’imaginais pas forcément atteindre ce niveau l’hiver dernier. Il a réussi à bien se cadrer au niveau de l’entraînement et de tous les à-côtés, ce qui lui a fait un bien fou. Même chose pour Rémy Gras que l’on ne connaissait pas forcément très bien. En début de saison, il était assez fragile psychologiquement, il se posait des questions et doutait de son niveau. Quelques mois plus tard, il gagne en 1.2.3 et surtout, il marchait fort sur de grosses courses comme à Blangy. Ce qu’il a fait sur la dernière manche de Coupe de France, je ne sais pas s’il en aurait été capable en début de saison. Ce sont de belles progressions.

CE QU’IL FAUDRA RETENIR DE CETTE SAISON
C’était une bonne voire une très bonne saison pour nous. L’année avait été parfaitement lancée par Yoan (Verardo) qui a très vite gagné sur les Boucles de l’Essor. Malheureusement, on a vite perdu Yoan, qui n’a véritablement fait du vélo qu’en février et mars. Ensuite, il s’est cassé la clavicule puis il a chopé des virus en revenant. Ce n’était pas mieux pour Boris (Zimine) qui était sur une jambe. Nous n’avions que douze coureurs dans l’effectif et nous n’étions rapidement plus que dix. En Coupe de France, j’avais fixé l’objectif d’être dans le Top 10 par équipes pour la SportBreizh, histoire d’avoir six coureurs sur le Championnat de France. Mission accomplie. On connaît la suite… Flavien a réussi à porter le groupe toute l’année avec de très belles performances, jusqu’à ce titre national. Collectivement aussi, on a été très bons sur toute cette période, même si on a été à plusieurs reprises dans le dur pour sauver des maillots de leaders. Clairement, on n’était pas assez costauds pour défendre un maillot. L’exemple le plus marquant aura été cette même SportBreizh, où Flavien s’est retrouvé seul à 40 kilomètres de l’arrivée sur la dernière étape alors qu’il était leadeR. Mais bon… Ca fait partie du jeu. Grâce au maillot bleu-blanc-rouge, cette année restera historique.

LES CHIFFRES DU CHALLENGE BBB-DIRECTVELO
On occupait un meilleur classement pendant une bonne partie de la saison mais on a dégringolé en fin d’exercice puisque les gars ne marchaient plus trop. Dans ce classement, il faut prendre en compte l’aspect géographique, le nombre de coureurs par équipe et le nombre de courses disputées. Jusqu’en juin, c’est à peu près égal mais par la suite, sans doute que l’on a eu moins d’occasions de marquer des points que les équipes bretonnes par exemple, qui ont plusieurs fronts et des courses tout le temps. Cela dit, ça fait partie du jeu et on peut dire que l’on est à notre place dans ce Challenge BBB-DirectVelo en 2017. »

Classement par équipes :
20e avec 2148 points

Classement individuel :
6. Flavien Maurelet (1133 pts)
139. Maxence Moncassin (264 pts)
187. Olivier Le Court De Billot (194 pts)
209. Stefan Bennett (168 pts)
223. Yoan Verardo (160 pts)

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