Baptiste Constantin : « Envie que ça continue »

Crédit photo Www.eponinephoto.com

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Baptiste Constantin (Creuse Oxygène Guéret) a remporté, ce mercredi, le Grand Prix des Foires d'Orval (Elite Nationale) à Saint-Amand-Montrond (Cher), huitième et dernière épreuve du Challenge du Boischaut-Marche. Il a devancé Aurélien Lionnet (CR4C Roanne) et Julien Préau (Team Pro Immo Nicolas Roux). Retrouvez la réaction du vainqueur du jour recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu géré ta course ?
Baptiste Constantin : Je suis sorti à cinq tours de l'arrivée (d'une échappée de treize, NDLR), avec trois coureurs. On a bien roulé pour creuser rapidement l'écart. Julien Préau ne collaborait pas, et comme je savais qu'il était rapide au sprint, je l'ai surveillé plus que les autres. Thomas (Chassagne) a essayé d'attaquer dans le final, mais sans succès. Dans le sprint, j'ai réussi à arriver bien placé et à l'emporter. J'aurais voulu faire gagner Thomas, il a fait beaucoup de boulot toute l'année et n'a pas été forcément récompensé au niveau des résultats. Moi, j'avais déjà gagné il y a quinze jours (le Prix des Vins Nouveaux à Vesdun), donc j'avais envie de jouer sa carte.

« CELA NE M'ÉTAIT JAMAIS ARRIVÉ »

Vous discutiez tous les deux dans le groupe de tête ?
On n'a pas forcément eu besoin de beaucoup parler. On arrive en fin de saison, on sait comment l'autre fonctionne, donc c'est venu naturellement. Mentalement, ça met en confiance quand un coéquipier t'accompagne jusqu'au bout. Ça ne m'était jamais arrivé dans mon ancienne équipe, j'ai découvert cet aspect de la course cette année et ça m'a permis de franchir un cap mental.

C'est ta deuxième victoire sur ce Challenge du Boischaut...
La première était particulière car j'avais fait 2e sur le même circuit l'an passé. Donc j'avais une grosse envie de gagner. Aujourd'hui, c'est une nouvelle belle victoire. Il y a un bon niveau sur ce challenge, et le beau temps fait que tout le monde a envie d'en découdre. Les petits circuits comme aujourd’hui me réussissent plutôt bien. Ce sont des courses que j'affectionne. L'annnée dernière, j'en avais gardé un mauvais souvenir car je n'étais pas bien. Mais cette fois-ci, c'était différent et j'ai pris du plaisir. Il n'y a jamais de temps mort, on est toujours en prise.

« ÇA LAISSE DE L'AMERTUME »

Tu sembles à l'aise dans les sprints en petit comité...
Dans mes premières années Espoirs, j'arrivais fatigué en fin de course donc ma pointe de vitesse n'était pas terrible. Avec les années, j'ai acquis un peu de force et ça me permet d'arriver plus frais qu'auparavant.

La saison se termine ce soir...
Oui, et c'est plaisant de finir sur une victoire. Quand ça marche comme ça, on a envie que ça continue. En regardant le bilan de ma saison, je me dis que je suis peut-être passé à côté de belles choses. Comme mes 2e places au Pertre et au Ponthou... Ça laisse un peu d'amertume. Six victoires, c'est bien. Mais j'aurais préféré avoir ces deux-là à mon palmarès. Cela donne beaucoup de motivation pour l'an prochain. Je pense que j'ai encore franchi un palier. Je ne pense pas avoir été une seule fois à la rue cette saison et c'est une bonne chose de pouvoir faire la course, même quand on n'est pas à 100% de ses moyens.

« C'EST PLUS FACILE DE S'AFFIRMER »

Quels seront tes objectifs pour l'année prochaine ?
On n'a pas encore regardé le calendrier, on verra ça cet hiver. Toutes les courses Elites qu'on pourra faire, que ce soit en Bretagne, sur la Coupe de France, les championnats...  seront les fils rouges de la saison. Une victoire en Coupe de France DN1 a beaucoup d'importance. Mais je ne veux pas me prendre la tête. Je prends les courses comme elles viennent et je fais de mon mieux à chaque fois, que ce soit pour moi ou pour l'équipe.

T'attends-tu à avoir un rôle différent ?
Je ne sais pas... Chaque coureur a sa carte en arrivant sur les courses. On donne sa chance à chacun. Après, quand on a des victoires derrière soi, c'est plus facile de s'affirmer. Cela ne me poserait pas de problème d'être leader mais je préfère quand cela tourne, car j'aime être équipier. Dans une équipe, il faut être capable de rendre la pareille.

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