L'Equipe de France Juniors va repartir déçue du Championnat du Monde de Bergen. Après le chrono en-dedans de Florentin Lecamus-Lambert et d'Alexis Renard, les tricolores n'ont jamais vraiment réussi à peser sur la course sur les routes norvégiennes, ce samedi matin. La faute à une panne de jambes pour certains, et à un gros manque de réussite pour d'autres. Théo Nonnez, d'abord. Le Champion de France Juniors 2016 n'a pas été très heureux sur ce Mondial. "C'était dur. J'ai eu pas mal de soucis mécaniques", souffle-t-il auprès de DirectVelo. "Il y a eu une chute au ravito. J'ai été pris dedans et on m'a desserré la roue arrière. J'avais la roue voilée. J'ai essayé de continuer mais ça touchait... Je me suis arrêté avant la bosse pour changer de roue. J'étais tout à droite. J'ai dû monter la bosse au taquet pour rentrer sur le sommet. Le temps que je me refasse la cerise, 10 bornes plus tard, ma manette droite ne passait plus. J'avais le choix entre avoir tout à droite ou tout à gauche. Sur le plat, j'ai essayé de changer de vélo mais j'avais déjà gaspillé deux grosses cartouches", relate celui qui n'a ensuite fait que subir en fin de course.

A BOUT PHYSIQUEMENT ?

Subir, un peu à l'image de tous les Français. Alexis Renard lui, n'était simplement pas dans un bon jour, sur la lancée de son chrono raté. Comme s'il était sur la pente descendante en cette toute fin de saison, avec un gros été. "Franchement, ce n'était pas terrible, même si c'était une belle expérience et que beaucoup auraient aimé être à notre place", tente-t-il de relativiser. "Physiquement, je n'avais pas les cannes. J'ai gagné il y a deux semaines puis on a fait un gros stage en montagne. Il faudra analyser ça mais peut-être que j'arrivais ici trop fatigué, en bout de cycle".

« UN MANQUE D'ATTENTION »

Antoine Raugel, lui, ne savait pas trop quoi penser après l'arrivée. Pris dans un accrochage en début de course avec ses équipiers avec Paul Lefaure et Alexis Renard, puis victime d'une crevaison, il n'a pas été épargné non plus. "Il ne fallait pas bouger pour n'importe quoi mais filtrer. C'était chaud d'être devant. On n'avait du mal à bien se placer. J'essayais quand même. Des coups sortaient mais je sentais que ce n'était pas hyper dangereux. Par contre, quand le gros groupe de 11-12 est sorti, je n'ai même pas vu ce qu'il s'est passé. C'était un manque d'attention", reconnait le Champion de France en titre. "On avait des bonnes cartes mais c'est une course sur laquelle il fallait tout le temps être devant pour suivre les coups. C'était vraiment une course compliquée. Collectivement, on s'entend bien. Mais on a loupé le bon coup au bon moment. On n'était pas là. Il faut l'accepter, c'est le vélo".