Saison bien délicate pour la formation Roubaix Lille Métropole. L'équipe nordiste n'a toujours pas décroché le moindre succès cette saison et en plus, ses coureurs sont tour à tour victimes de chutes. C'était encore le cas la semaine passée sur le Tour du Poitou-Charentes : maillot à pois sur le dos, Jérémy Cabot est tombé fort sur la troisième étape. Verdict ? Fracture de la clavicule et saison terminée. Jérémy Lecroq, lui, est tombé le premier jour. "C'est le jeu, on sait que c'est dangereux", résume pour DirectVelo celui qui n'a pas voulu prendre trop de risques les jours suivants. "J'ai déjà loupé une bonne partie de saison alors je ne voulais pas retomber. Je me suis retrouvé piégé le deuxième jour et je n'ai pas insisté, j'ai fini tranquille".

Le néo-professionnel a tout de même fait le sprint sur l'étape du jeudi matin. "J'ai essayé d'aller me frotter aux meilleurs pour me faire plaisir. 7e, c'est pas mal... L'idée était aussi de redonner un peu de baume au coeur de l'équipe. On n'est pas gâté avec toutes ces chutes, on l'a encore vu sur ce TPC avec la chute de Jérémy Cabot. Donc ça fait toujours plaisir même si ce n'est pas un résultat extraordinaire. Les sprints, c'est un métier dangereux. On est des casse-coups. Sur des arrivées comme celle de jeudi matin, c'est sûr que ça va aller au tas... Je suis tombé deux-trois seulement cette année mais à chaque fois que je tombe, je me fais mal.".

« J'AI ENCORE UNE SAISON A FINIR »

Malgré ces péripéties, le coureur de 22 ans dit retrouver des sensations. "Je commence à bien marcher, j'ai bien travaillé au Tour de l'Ain alors qu'en montagne, ce n'était pas ma spécialité. J'ai engrangé les kilomètres et c'était le plus important. Je suis face aux tous meilleurs sprinteurs. Bouhanni, Viviani... C'est la classe mondiale. Je suis content de me frotter à eux et si j'ai la possibilité de les battre un jour, je ne me priverai pas. Maintenant, il n'y a pas de raison que ça n'aille pas sur la fin de saison". 

Motivé, Jérémy Lecroq va surtout pouvoir courir libéré en cette fin d'année, lui qui s'est engagée avec la nouvelle formation Vital Concept pour 2018. "J'ai signé mais j'ai encore une saison à finir. Je ne pense pas encore à ça mais uniquement aux courses qu'ils me restent". L'ancien sociétaire du CC Nogent-sur-Oise est-il surpris de décrocher un contrat dans une formation Conti Pro après une seule saison à Roubaix ? "On espère toujours faire le bond mais de là à le faire... L'an dernier, en amateurs, j'ai eu beaucoup moins de résultats que cette année chez les pros. L'hiver dernier, je n'avais pas eu du tout de contacts et ça s'était fait au dernier moment avec Roubaix. Et là, je vois que je fais partie des "meilleurs sprinteurs" français en terme de résultats... Mes objectifs sont revus à la hausse. Je peux espérer faire de grands résultats sur les grandes courses".