Pavel Sivakov : « De la bagarre tous les jours »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Comment décrire la saison de Pavel Sivakov ? “Géniale”, répond le coureur de la BMC Development Team qui fera partie des favoris au départ du prochain Tour de l’Avenir. Il s’est préparé chez lui dans les Pyrénées sans courir. Il applique la méthode qui l’a vu triompher sur la Ronde de l’Isard, au Tour d’Italie Espoirs et au Tour du Val d’Aoste. Un triplé historique en passe de devenir un carré d’as ? Le dossard 222 sur le prochain Tour de l’Avenir (les engagés) partage ses ambitions avec DirectVelo. Parcours, plateau, équipiers, il fait aussi l’état des lieux avant le départ ce vendredi à Loudéac.

PRÉPARATION À LA MAISON 

« Tout s'est passé comme je le voulais. Je n’ai pas couru depuis le Val d’Aoste mais j’ai l’habitude de fonctionner comme ça cette année et ça m’a pour l’instant bien réussi. J’ai fait un stage en altitude après le Val d’Aoste et je suis rentré à la maison depuis deux semaines. Je me dis que je n’ai pas de pression car ma saison est déjà réussie mais j’ai envie d’aller chercher ce Tour de l’Avenir. Ce serait génial de réussir une performance inédite comme celle-là. Au final, je me mets quand même une petite pression (rires)... Je suis en forme depuis un moment et j’espère que ça va continuer.

LE PARCOURS : ÉVITER LES PIÈGES AVANT LES ALPES

Je regrette l’absence d’un contre-la-montre… J’aurais sans doute pu prendre de l’avance sur les purs grimpeurs. Je pense qu’on ne me laissera plus partir de loin comme j’ai pu le faire sur la Ronde de l’Isard par exemple. Il va falloir que je saisisse les opportunités si je veux aborder la montagne avec un peu d’avance. Mais le principal sera de ne pas perdre de temps avant les Alpes car les étapes seront piégeuses. Pour moi, l’étape reine sera l’avant dernière (Albertville-Saint Foy Tarentaise). J'ai reconnu cette étape et j’ai fini rincé ! A ce moment, la course se jouera à la pédale. Il y aura de la bagarre tous les jours.

BERNAL, LAMBRECHT ET LES DYNAMITEURS

Je pense que la course sera passionnante. Certaines équipes comme le Danemark ou la Norvège joueront tout sur les premières étapes. S’ils tentent un coup de bordure en Bretagne par exemple, ça pourrait avoir un impact sur le classement général. Il faudra être très vigilant et la course sera sans doute nerveuse. Je vois bien les Français dans ce rôle de dynamiter la course aussi. Ils l’ont annoncé et ils ont des coureurs capables de garder le maillot en montagne avec une ou deux minutes d’avance. D’un autre côté, il y a des purs grimpeurs. Que ce soit les Australiens (Lucas Hamilton, Jai Hindley) ou Bjorg Lambrecht. Je l’ai battu deux fois (Ronde de l’Isard et Val d’Aoste), je pense qu’il sera très motivé. La Belgique fait partie des meilleurs collectifs. Steff Cras est aussi un super grimpeur. Mais le meilleur grimpeur c’est sans doute Egan Bernal. Il court en plus en Continental Pro depuis deux saisons, il a donc plus de caisse que nous. J’ai hâte de voir ce que je peux faire face à lui.

LA RUSSIE A UNE BONNE ÉQUIPE

Ce ne sera pas à nous de prendre la course en main mais nous avons une bonne équipe. Il faut que nous nous entendions bien mais nous nous connaissons pour avoir couru ensemble la saison dernière. Il y a des coureurs qui ont des références en montagne comme Vlasov ou Chervakov. Nous sommes bien armés mais je ne m’attends pas à être épaulé comme avec la BMC. Tout le monde a donné 100% pour moi que ce soit sur l’Isard ou en Italie. Il faudra s’adapter sur ce Tour de l’Avenir. »

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pavel SIVAKOV