Tour de l'Ain - Et. 4 : Les réactions

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale) a remporté, ce samedi, la quatrième et dernière étape du Tour de l'Ain (2.1), disputée sur 111,2 kilomètres entre Lélex Mont-Jura et Culoz. Il a devancé Thibaut Pinot (FDJ) et Mattia Cattaneo (Androni-Sidermec-Bottecchia). Thibaut Pinot s'adjuge le classement général de cette 29e édition. Il succède au Néerlandais Sam Oomen au palmarès. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Kévin Ledanois (Fortuneo-Oscaro)
4e de l'étape
« C'est frustrant de régler un groupe dix secondes derrière trois coureurs, surtout que mes coéquipiers ont fait un boulot énorme. Ils ont bouché 35'' en quatre kilomètres... Mais je ne m'attendais pas à être à ce niveau-là dans le Grand Colombier. Je bascule à 45'' de Thibaut Pinot. Je passe avec Guillaume Martin qui a fait un bon Tour de France. Je ne peux pas faire beaucoup mieux mis à part faire des stages en altitude. Je suis un peu déçu car je ne passe pas loin de la victoire. J'enchaîne avec le Tour du Limousin. Si je peux lever les bras là-bas... »

Steven Kruijswijk (Team Lotto NL-Jumbo)
5e du général
« Tout s'est joué dans la dernière montée. J'ai essayé de suivre Pinot car il était clairement le plus fort sur cette course. Je pense que pour moi, c'était un bon test pour voir où j'en suis au niveau de ma forme et de mes capacités. Le Tour de l'Ain est une course très difficile, avec des étapes courtes et nerveuses. Il y a pas mal de cols assez difficiles, et c'est exactement ce qu'il me fallait pour ma préparation en vue du Tour d'Espagne. Même si je n'ai pas fait de résultat exceptionnel, je suis content de ma forme et je sens que mon travail paiera sur la Vuelta. Une fois là-bas, on verra si je joue plutôt une étape ou le classement général. Les meilleurs devraient être là, et ce sera une lutte difficile. »

Maxime Bouet (Fortuneo-Oscaro) -notre photo-
7e du classement général
« Je n'avais pas de super sensations sur ce Tour de l'Ain. Malgré cela, je limite la casse sur le prologue. Hier, je fais septième et aujourd'hui j'arrive dans le groupe de tête. Je l'ai fait un peu au métier, après dix ans chez les pros, je commence un peu à être roublard et j'arrive à bien gérer mon effort. J'ai fait une très grosse descente du Grand Colombier et j'arrive dans le peloton. On a tenté aujourd'hui, Pierre-Luc Périchon a fait une super étape, ça a permis de faire travailler la FDJ. On n'avait personne devant dans le groupe de quatre coureurs (Pinot, Gaudu, Geniez, Cattaneo) qui était en tête dans le final donc on s'est mis à rouler du bas de la descente du Grand Colombier jusqu'à l'arrivée. On bossait pour Kévin Ledanois qui règle le sprint derrière les échappés. Il nous manque cinq secondes, on termine à quelques mètres. C'est dommage, si on rentre, peut-être que Kévin gagne l'étape. Pour nous, Fortunéo-Oscaro, ce Tour de l'Ain est réussi, on est deux ou trois dans les dix premiers mais malheureusement, on est tombé sur plus fort avec la FDJ. Je fais dans les dix premiers presque tous les jours donc c'est rassurant dans ce sens. Je n'étais pas bien mentalement après le Tour de France, j'étais vraiment très fatigué mais mon coach a réussi à me remotiver. Il m'a fait croire que c'était possible de faire une place ici sans avoir de bonnes sensations à l’entraînement et c'est ce qu'il s'est passé. En cette fin de saison, je vais courir en Belgique mais je n'ai pas d'ambitions car je suis vraiment fatigué. J'espère couper ensuite et finir la saison sur une bonne note lors des courses en Italie. »

Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert)
11e du classement général
« C'était une étape rapide comme on s'y attendait, avec Fabien (Doubey) dans l'échappée. C'était très bien couru. Pour ma part, les sensations étaient meilleures que la veille. Quand j'ai vu au pied du Grand Colombier que ça ne roulait pas encore très vite, j'ai eu envie de me tester et d'anticiper. Valentin Madouas a fait un gros tempo et a bien roulé. J'ai moyennement compris la stratégie de Delko. Ils ont roulé derrière moi et quand un de leur coureur est revenu sur moi, il ne roulait plus. C'était un peu étrange. Le reste de la montée, les FDJ étaient au dessus. J'ai un peu payé mon effort du pied de l'ascension mais j'ai quand même fait une montée très correcte. Je bascule derrière le deuxième groupe, j'ai essayé de faire une belle descente aussi. Derrière, on avait une équipe très homogène avec quatre coureurs dans le premier groupe, donc on a roulé derrière la tête de course. On voulait lancer Guillaume Levarlet pour le sprint. Malheureusement, ça ne s'est pas passé comme prévu. J'étais en tête des 500 aux 200 derniers mètres et après je pense qu'il s'est fait un peu enfermer. On n'a pas forcément de résultats au bout mais on a fait un beau week-end collectivement, on a bien couru. A titre individuel, ce Tour de l'Ain est un peu décevant, j'espérais mieux. La fatigue du Tour et une équipe FDJ très solide l'expliquent. Toutes les courses ne peuvent pas bien se dérouler. Je vais continuer à courir de manière très offensive en fin de saison. Je vais au Tour du Limousin. Tout dépendra de mes sensations, j'ai envie de me faire plaisir et si je peux aller une victoire, ça serait super. Mais je ne fais pas une fixation dessus. »

Valentin Baillifard (Roth-Akros)
26e du classement général
« Aujourd'hui, ça s'est passé un peu comme je l'avais imaginé avec la FDJ qui a de nouveau fait un très gros tempo tout au long de la course, en laissant peu de marge aux échappés. Pour moi, l'objectif était de m'accrocher au peloton le plus longtemps possible. Je ne suis pas dans ma meilleure forme actuellement, c'est ce qu'il m'a manqué pour rester dans le premier groupe jusqu'au sommet du Grand Colombier. C'était une bosse qui me convenait bien avec des forts pourcentages et quand je lâche, il restait vingt ou vingt-cinq coureurs dans le peloton. J'ai quand même bien tenu mais après, on veut toujours faire mieux. Je ne suis pas vraiment satisfait mais je suis en fin de cycle. Ça se joue à peu de choses, à quelques watts près, tu peux être devant ou pas. Je n'ai pas fait une mauvaise course mais j'aurais aimé mieux faire. Hier, j'ai eu de la malchance, j'ai crevé entre la première et la deuxième bosse. Vu que l'échappée n'était pas encore partie, j'ai dû faire un gros effort pour revenir au pied de la deuxième bosse, je me suis mis dans le rouge. Ensuite, j'ai pris une cassure avant le col du Berthiand donc j'ai dû prendre des relais très appuyés pour réintégrer le peloton. Je suis à un niveau où je ne peux pas me permettre de faire des efforts aux mauvais moments comme ça. Il faut vraiment que je fasse la course parfaite pour pouvoir rester avec les meilleurs. Aujourd'hui, ça se joue à pas grand chose. On ne sait jamais, sans être prétentieux, peut-être que je peux accompagner les meilleurs quand je suis au top de ma forme. Je sens que je suis un peu moins fort que ces dernières semaines. Tous mes objectifs se trouvaient dans une période de deux mois. C'était vraiment long et je savais que le risque, c'était de perdre de la forme. Je n'ai pas de regrets parce que si j'avais été au top ici, ça aurait été au détriment d'un autre objectif. »

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