Rayan Helal : « Je me faisais une idée fausse du sprint »

Crédit photo Uec.ch

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Le cœur de Rayan Helal a longtemps balancé. Après avoir hésité entre la route et les vélodromes, il est tombé sur le côté piste. Son choix vient d'être récompensé par le titre de Champion d'Europe Juniors de vitesse.

Champion de France Cadets de vitesse en 2015 mais, aussi, de l'Américaine, le sociétaire de Cyclisme Seyssinet-Seyssins a alors voulu s'investir sur la route. "Je voulais savoir si je valais quelque chose sur la route. Je me faisais aussi une idée fausse du sprint, de l'ambiance. Mais, au final, c'est la piste que je préfère", explique-t-il à DirectVelo.

La route a été longue avant de revenir sur la Côte d'Azur. "En début d'année, je faisais encore de l'endurance même si j'avais participé à une compétition internationale à Apeldoorn en vitesse. En mai, j'ai participé à un stage à Hyères puis à la Coupe de France du Mans. C'est là que je me suis décidé pour la vitesse", raconte-t-il.

Au Portugal, Rayan Helal a pris la tête du tournoi de vitesse individuelle dès le 200 mètres lancé et ne l'a plus quittée. "J'étais content de mon 200 mètres. Je visais 10"2 et j'ai fait 10"17. Être en tête ne m'a pas mis une pression supplémentaire. J'ai pris les matchs au fur et à mesure."

En finale, il affronte le Russe Dmitry Nesterov, 3e temps du 200 mètres. "Il était comme moi, un sprinter long. J'ai pris les commandes pour ne pas me faire ralentir tout en essayant de lancer le plus économiquement possible. Mais tous les deux, nous courions plus à l'instinct sans trop de technique", décrit-il.

Preuve de la valeur du tournoi Juniors, Dmitry Nesterov fait partie du trio qui a battu deux fois le record du monde de vitesse par équipes (44"460 pour les 750 m) sur ce Championnat d'Europe. Rayan Helal a également participé à la vitesse par équipes avec une équipe de France toute neuve (lire ici). "J'ai vu que j'étais forme. Nous avons réalisé un très bon temps en qualification, une demi-seconde plus vite qu'à l'entraînement (45"552 NDLR)."

A Anadia, le coureur de 18 ans disputait son premier Championnat international. "J'y ai appris beaucoup de choses, comme ne pas laisser trop de distance entre moi et mon adversaire. Mais mes concurrents ne profitaient pas de mes erreurs, tout comme je n'ai pas su exploiter les leurs. C'est le métier qui rentre", reconnaît le Champion d'Europe de vitesse.

Avant d'intégrer le Pôle France de Saint-Quentin, le Grenoblois va encore améliorer son bagage en stage avec l'équipe de France toute cette semaine avant d'enchaîner le Championnat de France et le Championnat du Monde.

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