On y voit déjà (beaucoup) plus clair suite à la première étape en ligne de l'Ain Bugey Valromey Tour. Sur les routes de Culoz, un groupe de dix-huit attaquants a été au bout, reprenant même près de cinq minutes au peloton (voir classements). Alors, à quel scénario faut-il désormais s'attendre pour les jours à venir, sur ce "mini-Tour de France" Juniors ? DirectVelo a pris le pouls du peloton, en trois questions, avec cinq coureurs idéalement placés au classement général : Matis Louvel, Théo Nonnez, Thomas Champion, Quentin Moine et Max Warmerdam.

UN ÉCART SUFFISANT ?

4'50" : C'est l'écart exact qu'il y a ce jeudi matin entre le leader du classement général, Alexis Renard (Equipe de France - notre photo -) et le 19e, l'Espagnol Marc Brustenga (Fundación Contador), le lauréat du prologue : La conséquence d'une échappée fleuve sur la première étape en ligne. "Quand les motos annonçaient au fur et à mesure 3'30", 4'00"... Ca devenait vraiment intéressant. On termine avec 4'40" et je pense que c'est vraiment pas mal ! Ca va forcément avoir un impact sur le classement général. Les leaders devraient rester devant", se mouille Thomas Champion. Le sociétaire du Comité des Pays de la Loire a senti le bon coup sur la première étape. "Je ne sais pas si le général est déjà joué après cette première étape, mais c'est sûr que c'est un avantage et qu'il vaut mieux avoir de l'avance que du retard. Cela dit, il reste encore des étapes très dures et le général peut encore basculer", tempère Matis Louvel, actuel sixième du général. "Nous ne sommes qu'à la première étape, tout reste possible", ajoute son équipier de l'Equipe de France, Théo Nonnez. Max Warmerdam (Comité du Languedoc-Roussillon) avance lui une autre hypothèse. "Je pense que tout peut encore se renverser parce que les coureurs devant étaient essentiellement bons sur le plat et ils auront plus de difficultés en bosse. Mais si parmi les 18 se trouve un coureur qui passe plus que bien les bosses, alors il pourra espérer gagner le général".

L'EQUIPE DE FRANCE PEUT-ELLE CONTRÔLER ?

Sur le papier, l'Equipe de France parait actuellement en position de force. Ses membres, qui reviennent du Grand Prix Général Patton (Coupe des Nations) au Luxembourg semblent particulièrement en jambes. Deuxième du prologue, Alexis Renard a fait coup double ce mercredi sur la première étape. 4e et 5e de l'étape, ses équipiers Matis Louvel et Théo Nonnez seront des soutiens de poids. Mais alors, l'Equipe de France est-elle la formation à battre ? "Pour moi, l'Equipe de France va contrôler, au moins sur cette deuxième étape assez dure", déclare Thomas Champion. "Ça me paraît mission impossible de contrôler une course Juniors à cinq, avec 170 mecs au départ", considère pour sa part Quentin Moine (Comité de Savoie). Et qu'en pense-t-on au sein même de l'Equipe nationale ? "Je pense que ce sera très compliqué de contrôler une course comme celle-là, plus encore avec ce parcours. Nous ne sommes que cinq dans l'équipe...", confirme Matis Louvel. Et si la meilleure défense, c'était l'attaque ? Les Bleus auront en tout cas plusieurs cartes à jouer. 

DE QUI SE MÉFIER ?

Oui, l'Equipe de France a fait forte impression mercredi. Mais attention ! Les adversaires restent nombreux. Alors, de qui faut-il se méfier dans ce peloton du Valromey ? La réponse, peut-être, par-delà les frontières hexagonales. "D'autres équipes sont bien représentées également. Les Italiens en avaient trois devant. Ils savent parfaitement courir, comme les pros. Je le sais parce que je vais souvent faire des courses là-bas. Il faudra vraiment se méfier d'eux !", rappelle Quentin Moine. Le Champion de France Théo Nonnez a également son idée sur la question : "Plusieurs Belges sont placés au général et on sait que ces équipes sont susceptibles de verrouiller la course, mais tout reste possible". Alors, quel scénario pour les prochains jours ? Les paris sont ouverts.